Le Mawali est un pays d'Afrique qui connaît bien des difficultés. Parmi elles, l'ordre tout relatif qui y figure, mais au prix d'assassinats purs et simples de la part d'une poignée d'individus, mandatés par le gouvernement. Parmi eux, un certain Uhuru Lomumbo, colonel de son état, qui n'hésite pas à régner par la terreur sur un immense territoire malawite.
Une situation qui est insupportable pour Shania Rivkas, qui continue à œuvrer pour le compte d'Action 19. C'est à Paris que Shania va poursuivre ses aventures. Shania compte bien y rencontrer l'ambassadeur du Malawi à Paris, un certain Badou Ndiama, dont le fils a été sauvé, à l'époque, par Shania, justement... Mais le rendez-vous ne se passe pas comme attendu, et Ndiama refuse de voir en Lomumbo le criminel qu'il est, malgré des preuves pour le moins accablantes.
C'est par la CIA que Shania est également approchée, sur le sol africain. Une rencontre inattendue, mais qui va justement permettre à Shania d'apprendre que le colonel malawite est à Paris en ce moment même. Shania parvient à récupérer l'adresse où il se trouve dans la capitale, mais l'opération qui devait le faire prisonnier est un fiasco, et Lomumba parvient à trouver refuge dans l'ambassade de son pays. L'homme est maintenant protégé, car en territoire malawite. Pour la CIA et Shania, il est temps d'envisager d'autres moyens...
Philippe Aymond ne nous épargne pas un certain nombre de rebondissements avec ce treizième tome de Lady S., le quatrième où le dessinateur se retrouve seul aux commandes de la série. Encore une fois, il faudra bien admettre que le récit reste maîtrisé, avec des dessins toujours aussi fins et soignés, qui servent parfaitement ce scénario.
C'est ainsi toujours avec beaucoup de plaisir qu'on accompagne une héroïne toujours aussi charmante, ce qui ne gâche évidemment rien. Le tome est également très ancré dans l'actualité, traitant de nombreux sujets comme le terrorisme, les problèmes en Afrique, les complots politiques qui parviennent même à mêler les Américains... Un véritable condensé qui manque sans doute un peu d'originalité et de folie, mais toujours au service d'une histoire de rapt à l'intérieur d'une ambassade, tout à fait trépidante, convaincante, et surtout réaliste.
Philippe Aymond nous tient en haleine durant tout le tome, avec un récit de qualité. De quoi nous donner envie de continuer cette série d'espionnage, sans le moindre souci.
