A l'âge de dix ans, Miranda réalise cruellement au cours du goûter d'anniversaire de sa meilleure amie, Olivia, qu'elle ne correspond pas aux canons de beauté en vigueur au début de ce XIXe siècle. Heureusement, le frère aîné d'Olivia, Nigel, vicomte Turner, la complimente sur son intelligence et lui recommande de tenir un journal qui lui rappellera, quand elle sera adulte et appréciée pour ce qu'elle est, les épreuves qu'elle a pu traverser plus jeune. L'enfant tombe alors sous le charme du jeune homme de dix-neuf ans et s'empresse de le noter dans un carnet tout neuf.
Dix années plus tard, le béguin enfantin de Miranda pour Turner s'est mué en amour véritable mais sans espoir. Turner est devenu un homme aigri après le désastre de son mariage avec Letitia, femme volage ayant fini par mourir d'une chute de cheval. Miranda ignore comment approcher Turner et lui redonner foi en l'amour.
On retrouve bien le style caractéristique de Julia Quinn dans cet ouvrage : la prose est simple et agréable et le caractère des personnages bien défini. Miranda est une jeune femme peu sûre d'elle qu'il est appréciable de voir évoluer. Le personnage de Turner est plus difficile d'accès au début du roman tant il est animé d'une colère sourde envers sa défunte épouse et se comporte de manière presque cruelle envers Miranda. Heureusement, lui aussi évolue grandement au long de l'ouvrage ! Les relations entre Miranda et Turner sont alambiquées comme il se doit et intéressantes à démêler.
Les personnages secondaires sont également plaisants, même s'ils apparaissent moins détaillés. On retiendra celui d'Olivia, l'amie dévouée aux mille admirateurs, dont je regrette presque de n'avoir pas plus entendu parler.
Enfin, Julia Quinn a gagné mon estime dans son traitement des scènes amoureuses. Même si elles sont très marginales – quelques dizaines de pages tout au plus sur les trois cents que compte l'ouvrage – elles sont bien traitées. Par là, j'entends que le consentement est clairement exposé, ce qui n'est pas le cas de toutes les romances, et que les deux amants sont clairement à l'écoute l'un de l'autre. On est donc dans un vrai roman d'amour, où les personnages prennent soin l'un de l'autre, ce que je trouve réconfortant.
Tout n'est pas rose pour les personnages mais on ressort de sa lecture avec le sourire !
A noter : Bien que les éditions J'ai lu ne le mentionnent pas en couverture, Les carnets secrets de Miranda fait partie d'une série consacrée aux Bevelstoke (la famille de Nigel et Olivia). Cette série comporte deux autres tomes, dont au moins un également édité en français chez J'ai lu : Mademoiselle la curieuse, consacré à Olivia.
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