Ernest est le fils aîné d'une famille préhistorique un peu spéciale. Son père, Edouard, est obsédé par l'évolution, au grand dam de son oncle Vania qui lui ne jure que par la vie dans les arbres. Edouard enchaîne les expériences et inventions et encourage ses enfants à développer leurs capacités. Ernest, lui, rejoindrait parfois bien l'avis de l'oncle Vania : il aimerait bien ne pas se donner tant d'efforts en permanence.
D'abord le feu, puis l'interdiction d'épouser sa propre sœur, jusqu'où l'obsession de son père va-t-elle bien pouvoir le mener ?
Pourquoi j'ai mangé mon père est un livre à l'humour renommé mais très spécial, qui ne conviendra sans doute pas à tous le monde. Il provoquera sans doute des fou-rires chez certains alors que d'autres se contenteront de sourire une ou deux fois. J'avoue d'emblée mon appartenance à la seconde catégorie. Bien que fan de l'humour absurde, je n'ai pas accroché autant que je l'aurais souhaité. Or, l'absurde est partout : les noms des protagonistes totalement incongrus pour l'époque, les anachronismes à foison, l'enchaînement de gags... On n'a pas le temps de s'ennuyer.
Cet ouvrage vaut le coup d’œil, que l'on adhère ou non à son humour, car il offre plusieurs niveaux de lecture intéressants dont l'aspect comique n'est qu'un fragment. Il est ainsi possible de le lire comme une suite de gags, de manière plus métaphorique, comme un reflet de notre société moderne et de ses dérives, ou plus classiquement comme un récit initiatique. A l'époque de son écriture plus qu'aujourd'hui, une dimension documentaire pouvait s'ajouter à ces niveaux de lecture puisque Roy Lewis était très aux faits des avancées de la recherche en la matière. Nul doute donc que vous trouverez votre propre angle d'attaque pour aborder cet ouvrage !