Koïnzell, bien aidé par l'intervention de Guryë, arrive à battre Degiida grâce à sa technique des ailes noires. Gnodiss, qui veut venger sa maitresse, se jette sur lui mais Degiida, dans un dernier souffle, commande à son dragon d’emmener Gnodiss au loin pour la protéger du tueur de héros.
Guryë, le maitre d’armes et professeur d’Ascheritt, reconnaît, dans la technique d’épée de Koïnzell, son ancien élève. Replongée dans son souvenir, Guryë se rappelle la détresse d’apprendre la mort de son protégé, son Blatt Meister, devenu un traître.
Koïnzell lui confirme son identité et lui explique les véritables faits, la trahison des sept, il y a vingt ans. De là, une décision s’impose : soit elle se rallie à lui, le tueur de héros de l’empire, soit elle le combat. Mais trop heureuse d’avoir retrouvée son ami, elle veut juste fêter ses retrouvailles et prendra sa décision au lendemain.
Ce dix-septième tome de Übel Blatt fait la part belle aux retrouvailles de Koïnzell et Guryë. Beaucoup de flashbacks, nostalgies, séances d’escrime pour se rappeler le bon vieux temps : attention, séquence émotion, cela ne peut pas trucider du bonhomme à tous les tomes non plus.
Dans son ensemble, ce tome est une transition dans l’intrigue politique, où chacun bouge ses pièces (ici des châteaux volants armés jusqu’aux dents). La lecture en est moins rythmée, car très peu d’action, mais toujours aussi passionnante, grâce au charisme de nos héros et anti-héros. La chevalerie, la diplomatie, qui se traduit graphiquement dans la finesse et la précision du trait de crayon, sont mises en avant de manière plus solennelles dans ce tome. Ces thèmes m'ont rappelé l'ambiance de Vision d'Escaflowne, un animé culte des années 90, les Guymelefs en moins : on retrouve cette même classe, cette même prestance chez les personnages.
Au final, Etorouji Shiono nous donne ici matière à poursuivre son récit de manière cohérente, distrayante. Tout est là pour donner envie de se procurer le tome suivant.
