Finley McPhee vit à Applecross, un petit village au nord de l’Écosse, avec ses parents, son frère aîné Doug et Chiffon, son chien. Adepte de la vie au grand air, Finley se fait punir pour avoir fait l'école buissonnière : il devra passer l'été à aider les autres villageois. Un jour, Jules, le facteur, se blesse au cours d'une livraison et Finley est appelé en renfort pour livrer le courrier.
Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il doit remettre un lettre à la famille Lily, à la Boutique Vif Argent, dans la baie de Reginald. Il a vécu toute sa vie à Applecross sans jamais entendre parler ni de cette famille, ni de cette boutique, ni de cette baie. Si la découverte d'un membre de la famille Lily, la jeune Aiby, va faire battre le cœur de Finley bien plus fort, celle de l'emplacement de la boutique va le faire basculer dans un monde magique peuplé d'objets aux propriétés étonnantes.
L'histoire est narrée par le personnage principal, le jeune Finley, un garçon au sens du merveilleux très développé. Après quelques pages à peine dans le récit, on se sent déjà transporté dans son univers fait de longues courses dans les collines écossaises avec son chien Chiffon, de promenades sur une plage déserte ou d'après-midis de contemplation au bord de la rivière. On ressent parfaitement la douce quiétude d'un été d'enfance dans les premiers chapitres.
La rencontre d'Aiby Lily fait glisser le récit vers plus de mystères. Finley mène l'enquête sur de nombreux fronts pour comprendre ce que lui cache la jeune fille et les dangers qui la menacent.
L'ouvrage se clôt par des chapitres d'actions hauts en couleur animés d'une bonne dose d'humour et d'absurde. Pierdomenico Baccalario parvient à nous intéresser au sort des personnages, à susciter une certaine tension narrative tout en évitant d'inquiéter trop les jeunes lecteurs par son savant sens du second degré.
À la fin de chaque chapitre, les illustrations de Iacopo Bruno présentent un objet magique et contribuent fortement à l'atmosphère du récit par leur style rappelant les réclames du XIXe siècle.
Pour conclure, ce premier tome de La boutique Vif Argent est un vrai bonheur à lire comme à regarder ! Pour ma part, j'ai retrouvé le plaisir que j'avais à lire les livres publiés chez Folio Junior, que j'appréciais tout particulièrement étant enfant pour leur collection d'histoires suscitant l'émerveillement. Je recommande donc fortement cet ouvrage.