Pour garder le Trésor Royal, le roi Basil a choisi Gauvain l'oie, réputé pour sa probité. Celui-ci n'apprécie pas outre mesure ce travail, mais il l'a accepté par amour pour son roi, le gros ours sympathique, et il s'y attelle avec toute la rigueur nécessaire.
Pourtant, inexplicablement, des objets précieux disparaissent petit à petit : rubis, ducats et même un inestimable diamant. Le Trésor est bien enfermé dans une pièce inaccessible, et seuls le roi et Gauvain en détiennent les clés. En toute logique, puisque le roi lui-même est bien évidemment au dessus de tout soupçon, le voleur ne peut être que Gauvain. Il a beau arguer de son innocence, l'irréprochable Gauvain se retrouve à tort accusé du vol.
Dans ce joli conte, on découvre les sentiments que peuvent engendrer l'injustice. Gauvain est totalement dévasté en découvrant que tous ses amis ainsi que son roi, dont il pensait qu'ils avaient foi en lui, sont convaincus par l'accusation et se détournent de lui. Le cœur brisé, il se retrouve seul et désespéré. De son côté, le vrai voleur - puisqu'il en faut bien un - n'avait pas conscience des impacts possibles et reste désemparé quand son ami Gauvain est accusé à sa place. En proie à des remords grandissants, il va tout mettre en œuvre pour réhabiliter son ami. Bien sûr, tout va bien finir, chacun pardonnant pour faire triompher l'amitié.
Le récit est rehaussé par de charmantes illustrations en noir et blanc, dessinées par William Steig lui-même. On en trouve toutes les deux ou trois pages, et elles agrémentent parfaitement le livre.
Une histoire qui n'a pas pris une ride et qui plaira aux enfants, à (re)découvrir.
