Les Chroniques de l'Imaginaire

Le libraire de Pragues (Jonas Fink - 2) - Giardino, Vittorio

Nous sommes à Pragues quelques années après la fin du tome précédent. En 1968 pour être exact. Le régime communiste touche à sa fin et avec elle arrive un vent de liberté. Jonas a repris la libraire de M. Finkel et les affaires marchent. Jonas a maintenant une petite amie vietnamienne et mène une vie paisible.
Mais c'était sans compter sur le retour de Tatianna qui revient à Pragues après tant d'années. Les amours de jeunesse s'effacent-ils vraiment ? Tatianna est toujours restée dans le cœur de Jonas... A l'aube d'une nouvelle ère, Jonas va devoir choisir quelle vie a t'il envie d'embrasser. Il va falloir gérer la volonté du gouvernement en place de ne pas laisser lui échapper le pouvoir, surtout si la Mère Patrie vient à son secours.

Eh bien, même constat que pour le précédent tome. Je n'aime définitivement pas les dessins, que je trouve vraiment trop statiques et un tantinet vieillots. C'est raide, c'est droit et à l’œil c'est épuisant. J'ai l'impression que, dans la vraie vie, les personnages ne bougeraient jamais, remuant péniblement les lèvres pour parler.

Mais par contre, quelle merveilleuse trace et récit de l'Histoire nous propose l'auteur ! Parce que dans le témoignage d'une époque et les implications que cette même époque a eu sur les gens, vous n'allez pas trouver mieux que cette BD. Et encore une fois, je dois bien m'incliner devant la pertinence de ce récit historique. Une telle trace ne peut pas ne pas être aimée, ce n'est tout simplement pas possible. 

Je ne comprends jamais pourquoi il faut toujours que les personnages reviennent. La demoiselle vietnamienne suffisait à faire avancer l'histoire et même apportait une réflexion supplémentaire sur les différents accords entre les pays communistes. Mais non, il a fallu que Tatianna revienne. Je ne peux pas parler de la fin, hélas, mais je l'ai autant aimée qu'elle m'a énervé. Je ne comprends pas ces gimmicks de narration et pourquoi il faut boucler ce genre d'histoires de cette façon constamment.

Bref, ne serait-ce que pour le témoignage, cette BD vaut la peine d'être lue et même de faire partie de votre bibliothèque, mais attendez vous à des dessins d'un autre age. Pour ma part, je reste mitigé sur ce diptyque.