Des coups retentissent dans un immeuble plutôt cossu mais habité par une foule hétéroclite. Dans cet immeuble, un honorable père de famille se fait abattre. Son voisin, un ancien flic connu pour ses méthodes expéditives, se réveille de sa cuite. Sa léthargie fortement compromise, il va falloir partir, et vite. Il est bien possible que les coups de feu lui aient été destinés...
En se sauvant, Shôkichi va tomber sur une petite fille, qui n'est autre que la fille des voisins abattus. Elle est garante des secrets de son beau-père, le comptable de la mafia. Une course poursuite se lance, en laissant bon nombre de gens sur le carreau.
Voilà enfin une série qui m'a tenu en haleine du début à la fin ! C'est un hommage absolument grandiose aux films de John Woo, et au genre hard boiled en général. Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas le hard boiled, c'est un genre littéraire américain du début du XXème siècle dont les auteurs les plus célèbres sont Raymond Chandler, James Ellroy et tant d'autres. Le premier tome de cette trilogie est un véritable coup de poing tellement c'est riche.
Les dessins sont beaux et donnent une vraie impression de mouvement. Pour ce qui est de l'histoire, on débute avec un ancien policier complètement ivre pour arriver à la fin sur un justicier plein de haine et épris de vengeance. Il y a par contre de nombreux passages qui ne sont pas faits pour nos chères petites têtes blondes, car la violence y est vraiment graphique. Des visages arrachés par des balles, des coups de poing qui cassent des mâchoires et des dents, et j'en passe...
Ce tome me fait l'effet d'un plaisir jubilatoire avec cette violence décomplexée à l’extrême, qu'on pourrait rapprocher du grand-guignol. Bref, un régal pour les yeux, un rythme élevé et de bien jolis dessins ! J'ai adoré ce premier tome, et vivement avril pour la suite : j'ai hâte !
