Quel petit délice que ce livre ! Innocent, léger, précieux, espiègle, fougueux ! Tels sont les qualificatifs que l'on peut donner à ce petit ouvrage plein de poésie pour nos enfants et pour les parents.
René de Obaldia excelle. L'écriture de l'Académicien, talentueuse, précise et enfantine fait que Les Innocentines sont devenues un classique. Joliment rythmés, poétiques et parfois grinçants et accompagnés de sous-entendus, ces vers racontent avec humour les choses et les rêves de la vie.
Les Innocentines ont été éditées pour la première fois en 1969. Les livres de classe ont retenu certains de ces poèmes, et de nombreux élèves savent aujourd'hui par cœur, ainsi que leurs mamans, des poèmes comme La Sologne, Chez moi, Le Secret, Moi j'irai dans la lune, Grand'mère, J'ai trempé mon doigt dans la confiture...
J'ai beaucoup apprécié cette légèreté pleine de sucrerie, et les prouesses de notre joli vocabulaire imaginées par René de Obaldia comme dans "ouiquenne" et "you spique angliche". En perspective, ce sont de beaux moments à partager avant le coucher avec nos p'tits bouts pour rire avec les sons et les mots qui s'amusent à faire quelques cabrioles.
Cette édition est merveilleusement illustrée par Emmanuelle Houdart. Les dessins dansent merveilleusement avec les vers. Ils sont beaux, lumineux, colorés. Cela nous rappelle l’univers de Lewis Caroll. Les thèmes et les couleurs, légèrement passées, ont le charme de l’enfance.
Les illustrations d’Emmanuelle Houdart n’ont pas pris une ride, Les Innocentines non plus. C'est toute notre enfance qui est résumée dans ce moment de poésie.
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