Cela faisait un an que Win avait disparu, n'avait pas donné de nouvelles, même à son meilleur ami Myron Bolitar. Il a suffit d'un simple coup de téléphone pour que cette année s'efface et que les deux comparses retrouvent leur complicité. Ils avaient besoin l'un de l'autre, dans cette affaire, pour retrouver deux jeunes garçons disparus il y a dix ans. Deux garçons kidnappés à l'âge de six ans. Win avait un début de piste, à Londres, mais pour un seul individu. L'autre manquait à l'appel. Myron serait son informateur, celui qui ouvre les portes. Win serait l'homme de l'ombre, prêt à en découdre.
Dès les premières lignes, l'auteur Harlan Coben nous entraîne dans l'action. Le souffle coupé, le lecteur est plongé sans appel dans un rixe entre voyous. Confiante dans l'écriture de Coben, je n'ai, pour une fois, pas lu la quatrième de couverture. Et j'ai bien fait, l'écrivain nous fait la surprise du personnage, de l'histoire. Qui mène l'enquête ? De quelle affaire parle-t-on ? Harlan nous délivre cela au compte-goutte, pour notre plus grand plaisir.
Et quel régal de retrouver Myron Bolitar et Win. L'auteur avait laissé, depuis quelques romans, ses personnages préférés pour d'autres histoires, d'autres enquêtes. Mais nous retrouvons ses deux compères, là où l'écrivain les avait laissés, Win retiré des radars et Myron, en famille, en quête de stabilité. Pas de crainte pour les nouveaux lecteurs ou les mémoires défaillantes, Harlan Coben nous fait un rappel des personnages au sein du récit, comme un ami qui retrace une longue et riche vie.
La suite du texte est toute en émotion. Les deux héros se retrouvent après une année d'absence. Remonte alors tout ce qui leur a manqué et la nostalgie d'une époque passée. Harlan Coben s'attarde sur le caractère de Win, complexe et imprévisible et sur leur amitié indéfectible. Jamais Win ne s'est autant dévoilé et pourtant il reste encore un homme bien sombre. Je placerai ici mon bémol. Pas sûr que je suggère la lecture de cette aventure à un lecteur novice. Je lui conseillerais avant, de lire quelques romans où Win et Bolitar agissent en duo. Il faut déjà avoir vécu cette complicité pour mieux la ressentir.
J'ai passé un excellent moment. J'ai eu souvent la larme à l’œil devant tant de complicité et devant l'histoire de la disparition de ces deux gosses. Encore une fois, je loue le talent d'Harlan Coben qui n'a pas son égal dans le suspense et les affaires douteuses.
