Les Chroniques de l'Imaginaire

Kasane, la voleuse de visage (Kasane, la voleuse de visage - 11) - Matsuura, Daruma

Deux jours avant le début de la représentation en public de la nouvelle pièce, la pression monte dans la troupe. Alors, quand Monsieur Fujihara, le metteur en scène, annonce que la pièce va effectuer une tournée en Europe, le défi est encore plus grand.

Pour Kasane et Kingo, c’est l’ultime défi. Pouvoir dépasser ce que Sukeyo Fuchi n’a jamais fait. Encore faut-il découvrir le secret de la permutation permanente de visage pour l’envisager sereinement.

C’est galvanisé que l’ensemble de la troupe joue le lendemain la générale de la pièce, une goutte d’étoile. Kasane arrivant en coulisses, Fujihara est troublé par la passion que dégage Saki, en qui il reconnait son ancienne égérie Sukeyo Fuchi. Fujihara reconnait la perfection du jeu de Saki mais s’inquiète aussi pour elle : comme pour Sukeyo Fuchi, cette passion semble émaner d’une profonde souffrance.

Dans ce onzième opus de Kasane, la voleuse de visage, les émouvantes prestations de Saki et Iku donnent le la d’une intrigue une fois de plus très intense. Matsuura en profite pour clôturer l’arc en cours d’une main de maître, faisant pour moi le meilleur tome de la série. L’entame de ce dernier arc promet encore de belles surprises avec le trio Kasane - Iku - Nogiku, trois personnalités différentes mais aux liens très forts.

Comme lors de précédents tomes, la part faite au théâtre est belle. L’émotion dans les séquences, le jeu d’acteurs, les décors, tout est travaillé à merveille, tant dans les dessins que dans le texte. Après l’adaptation de la préquelle en roman, pas étonnant que ce manga doive prochainement être adapté en film. Une juste récompense pour ce sublime seinen.