Renata Ghali a tout quitté pour suivre son amie Lee Suh-Mi dans sa folle aventure : aller à la rencontre de Dieu sur une planète lointaine. Une fois à destination, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Suh-Mi, surnommé l’Éclaireuse par ses adeptes, est entrée dans une infrastructure extraterrestre nommée la Cité de Dieu pour ne jamais en ressortir.
Vingt-deux ans plus tard, les compagnons de Suh-Mi ont fondé une colonie prospère. Renata, brillante scientifique, est un rouage important de la communauté puisqu'elle seule sait réparer les imprimantes 3D qui fournissent tout le nécessaire aux colons. Pourtant, elle souffre toujours de la disparition de son amie.
L'apparition aux portes de la colonie d'un jeune homme inconnu, Lee Sung-Soo, qui prétend être le petit-fils de Lee-Suh Mi, va ranimer des souvenirs douloureux et faire vaciller les secrets qui entourent la disparition de l’Éclaireuse.
Planetfall est un roman de science-fiction très bien mené, qui emprunte beaucoup aux thrillers psychologiques. Le lecteur suit le point de vue de Renata, scientifique profondément traumatisée d'avoir quitté la Terre et perdu la personne qu'elle aimait le plus.
L'écriture, très empathique, nous permet de saisir les effets psychologiques qu'ont sur elle les différentes péripéties. On visualise ainsi bien mieux les démons intérieurs de la protagoniste que la planète sur laquelle elle évolue. L'ampleur de son traumatisme n'est révélée que très progressivement, à mesure que les indices sur la disparition de Suh-Mi s'accumulent.
Le mystère ne s'arrête pas à cette disparition. L'ensemble du roman baigne dans une atmosphère énigmatique : Qui est vraiment Sung-Soo ? Quel objectif à la quête de l'éclaireuse ? Quel est le réel usage de la cité de Dieu ?
Le rythme, au début lent, s'accélère dans le dernier quart du récit pour atteindre un dénouement inattendu. Pour ma part, j'ai trouvé qu'il détonnait trop avec le reste du récit.