Elizabeth Chudderley est une jeune veuve qui n'a rien de joyeux. Son mariage à un homme aigri, jaloux et financièrement mal avisé a ruiné sa vision de l'amour et menace de la laisser sans le sou. Comment continuer à gérer son domaine et à prendre soin de ses habitants, dont elle se sent responsable, si l'argent venait à manquer ? Suite au décès de son époux puis de sa mère, Elizabeth a tenté de noyer ses soucis dans une liaison tumultueuse avec Charles Nelson qui n'a fait que ternir sa réputation. Elle doit maintenant penser à se marier pour l'argent, en dépit de ce que son cœur ressent pour Michael Grey, un jeune médecin de campagne récemment installé dans son domaine.
Michael de Grey, le frère cadet du Duc Alastair de Marwick, est tout autant dans l'embarras. Son frère, récemment veuf, pense qu'il ne retrouvera plus jamais l'amour : la mort de sa femme Margaret a dévoilé au grand jour sa dépendance à l'opium, aux hommes et aux intrigues politiques, révélations dont Alastair ne se remet pas. Le Duc a donc décidé que Michael devrait produire l'héritier de la lignée et pour cela se marier avec une jeune femme de bonne famille et respectable. Principal financeur de l'hôpital géré par Michael, le Duc menace d'en retirer la direction à son frère et même de leur faire fermer si Michael refuse d'obtempérer. Michael prend donc la fuite et se cache en Cornouailles, sous les traits d'un médecin de campagne, et tombe bien malgré lui amoureux d'une jeune veuve à la réputation sulfureuse, Elizabeth.
Cette romance située à l'époque victorienne ne laisse pas grand suspense : il est évident dès le départ que nos deux protagonistes vont trouver le moyen de vivre leur amour. La lecture n'en demeure pas moins très plaisante. Le style d'écriture de Meredith Duran est agréable. L'auteure sait rendre ses personnages attachants. J'ai particulièrement aimé celui d'Elizabeth, qui lutte entre son devoir, les différentes images qu'elle projette, de séductrice, d'hôtesse hors pair, et celle qu'elle est réellement.
