Lucinda Miller, brillante kinésithérapeute, fantasme depuis des années sur un de ses collègues, le séduisant Stephen Mann. Malheureusement, Stephen est trop occupé à flirter avec de somptueuses créatures pour remarquer la jeune femme insipide qu'elle pense être. Alors que la fête de l'hôpital approche, le meilleur ami du frère de Lucinda, Reid Andrews, se blesse. Sportif professionnel, il a besoin de l'aide d'un kiné pour disputer son prochain match dans les temps. Il propose un marché à Lucinda : elle le remet sur pied en moins de deux mois et il lui apprend à devenir une femme fatale pour mettre Stephen dans son lit. Bien entendu, tout ne se déroule pas exactement comme prévu.
Cette romance a pour toile de fond l'univers du sport, plus exactement des Arts Martiaux Mixtes. Il s'agit plus d'une atmosphère générale car on ne nous montrera pas de combat. Nous suivons plus volontiers Lucinda dans les boutiques, où Reid choisit les vêtements qu'il considère sexy, ou au restaurant, où Reid lui apprend comment allumer un serveur en clignant des cils. Lucinda, abrégé Lucie dans le roman, se métamorphose complètement pour correspondre à l'image des femmes attirant l'élu de son cœur. Outre le fait que le protagoniste porte mon prénom, cette idée ne m'a pas emballée.
J'ai l'impression de ne pas avoir été le bon public pour ce roman. Je considère qu'on peut être séduisante sans se maquiller outre-mesure et sans minauder. Que se passe-t-il quand on vieillit, grossit ou… si on enlève son maquillage sous la douche, lorsqu'on construit uniquement des relations sur le paraître ? D'ailleurs, il est mentionné à plusieurs reprises que, bien qu'ils partagent des tonnes d'intérêts communs, Stephen ne veut pas sortir avec Lucie… et – spoiler – lorsqu'elle est maquillée, subitement tout change. Le personnage de Reid, qui apprécie Lucie telle qu'elle est dès le départ, s'évertue tout de même à la changer du tout au tout.
Pourtant, l'écriture est assez fluide. La problématique du triangle amoureux, bien que classique et fondée sur la superficialité des protagonistes, fonctionne. L'univers de fond est atypique et aurait gagné à être plus montré.
En résumé : une romance qui se lit rapidement et sans réel déplaisir mais qui laissera un arrière-goût de pensée rétrograde en bouche.