Les Chroniques de l'Imaginaire

Les sept cités de Cibola (Le nouveau monde - 2) - Armanet, François & Helpert, Jean & Carloni, Stefano

Isabel, Esteban et frère Marcos fuient Nuno de Guzman, à qui la jeune femme est destinée de force. Ils poursuivent leur route vers le nord en direction de Cibola, la mythique cité d'or qui est l'objet de leur mission. Mais ils doivent faire vite, car Guzman et ses alliés sont à leurs trousses.

Le premier tome mettait en place la situation de départ. L'action commence véritablement avec ce deuxième tome qui, étant aussi le dernier, doit proposer les péripéties et le dénouement. Comme on pouvait s'y attendre, les promesses étaient trop nombreuses pour 56 pages. Sans révéler le contenu de cette deuxième partie, frère Marcos faillira à sa mission d'une façon trop prévisible et l'action se concentre majoritairement sur la course poursuite entre les différents protagonistes. Intéressantes toutefois, les révélations sur le passé d'Esteban, le personnage le plus charismatique de la série. 

L'ensemble de l'histoire est traité trop rapidement. Il y a des événements racontés en accéléré alors qu'on aurait aimé prendre le temps de les découvrir. Il y a également des ellipses qui requièrent une interprétation, alors que le lecteur aimerait être sûr de ce qu'il croit comprendre. Les personnages sont intéressants, mais on peine à les comprendre et à éprouver de la sympathie pour eux. Une trilogie aurait permis d'étoffer les caractères et de donner plus de profondeur à ce récit, voire même à lui donner une direction qui réponde vraiment aux promesses avancées dans le premier tome. Car la tournure du récit donne plutôt l'impression que les scénaristes ont contré les difficultés en biaisant l'histoire.

Cette fois, c'est Stefano Carloni qui nous offre son coup de crayon et nous retrouvons Christian Lerolle pour les couleurs. Personnellement, j'ai nettement préféré le visuel de ce tome, que j'ai trouvé plus moderne. Cela a rendu ma lecture plus agréable.

Au final, ce diptyque est sympathique mais pas suffisamment abouti pour se démarquer d'autres séries sur le même thème.