Lors d'un banquet où se mêlent orgies et dîners interminables et où l’opulence est loi, l'esclave Eunous se lève. Devant le sanguinaire Damophile, Eunous clame qu'il sera roi un jour. L'assistance se fige, se regarde et rit de l'esclave. La révolution couve et bientôt les esclaves vont se soulever. Des années avant l'arrivé de Spartacus, un esclave va devenir roi de Syrie.
Il y a des BDs comme celle-ci que je ne pouvais pas louper. Cette histoire d'insurrection d'esclaves qui se libèrent de leurs maîtres, cela fait vibrer en moi ce petit sentiment d'anarchie qui me hante. Ce désir de voir le peuple vaincre ses élites qui exploitent le travailleur jusqu'à entraver la liberté individuelle. Ah, que de passion pour les luttes des classes ! Mais bon, reprenons le fil de cette chronique et parlons BD !
Et bien, comme je le disais en préambule, il y a des thèmes qui me sont chers. Quand j'ai eu la chance de pouvoir chroniquer cette série, j'ai tout de suite bondi sur l'occasion.
Et bien franchement..
Je dois bien avouer ne pas avoir compris un traître mot du troisième acte ! Autant les premières pages sont claires, bien dessinées, bien narrées, autant la troisième partie est un calvaire incompréhensible ! Jusqu'à maintenant, je ne sais si le personnage principal a changé ou non. Le héros de la fin ne ressemble absolument pas au héros des premières pages. Tant au niveau de sa physionomie que de son caractère.
Je n'ai rien compris. En fait, je crois vraiment qu'il manque des pages au récit.
Par contre, ce n'est pas parce que la narration est hasardeuse que les dessins ne valent pas le coup d’œil. Chaque case est riche de détails et c'est un plaisir à regarder. Mais que la narration est confuse !
Quand au message de la BD, si j'ai bien tout compris, les tyrans d'aujourd'hui sont les tyrans de demain. Ou bien peut-être que les dominés d'hier seront les dominants d'aujourd'hui et les tyrans de demain. Je ne sais pas. Le personnage, s'il n'a pas changé entre le début et la fin, passe du fait d'être un esclave lettré et humaniste à un boucher tyrannique qui croit que la dictature est une bonne chose.
Bref, les dessins sont magnifiques mais la narration laisse franchement à désirer. Dommage...