Les trois années d'apprentissage de Kanade sont couronnées de succès : elle réalise une magnifique interprétation solo de Cupidon lors du ballet. Même s'il s'agit d'un petit rôle, sa joie a transparu si fortement qu'elle a conquis le public.
Mais pas au point cependant d'impressionner Sakura. Cette ballerine, poussée par sa mère qui tient l'école de danse Kurisu, est déjà réputée dans les concours junior, et elle est tout bonnement excellente. Son jugement est vite tranché : Shoko est trop scolaire, et Kanade trop amateur. Il faut dire qu'à l'école Kurisu, on ne s'intéresse qu'aux futures professionnelles, les danseuses qui ne sont bonnes qu'à "danser pour le plaisir" sont reléguées dans un coin.
Kana et Shoko sont outrées par cette mentalité. Au point que Kana lance un défi à l'arrogante Sakura : Elles s'affronteront lors du prochain concours junior. Sakura a du talent, des années d'avance, une technique parfaite... De son côté, Kanade n'a à opposer que sa passion : la vie qu'elle insuffle dans les personnages qu'elle joue fera-t-elle la différence ?
Dans ce deuxième tome, on retrouve Kana toujours aussi déterminée, et maintenant bien décidée à devenir professionnelle. La directrice de son école accepte de les entraîner, Shoko et elle, mais elle les prévient : Ce sera encore plus dur, plus exigeant. Sans compter que cela va coûter cher : Pour le moment, les parents de Kana arrivent encore à assumer, mais ce ne sera probablement pas toujours le cas...
A travers la rivalité entre Kana et Sakura, on voit s'opposer deux visions : pour Sakura, seule compte la perfection de l'interprétation, elle affirme n'avoir nul besoin d'aimer la danse pour être la meilleure ; alors qu'au contraire, Kana est portée par sa flamme, persuadée qu'on ne peut embraser le public qu'en s'adonnant entièrement à la danse.
L'immersion dans le monde de la danse classique, avec ici un pied dans le monde professionnel, est toujours aussi réaliste. Mais là encore, les entraînements incessants et les questions plus pragmatiques telles que l'aspect financier sauront séduire aussi bien les amateurs que les néophytes. Kana est merveilleusement touchante, les dessins juste magnifiques à l’œil. Une vraie réussite.