Les Chroniques de l'Imaginaire

Daphné au royaume enchanté (Les ballerines magiques - 1) - Bussell, Darcey

Les parents de Daphné n'ont pas les moyens de lui payer les cours de danse dont elle rêve depuis toujours. Alors, la fillette s'entraîne toute seule dans sa chambre, reproduisant les mouvements qu'elle trouve dans les livres. Quand Madame Zaza ouvre un cours de danse près de chez Daphné, celle-ci ne résiste pas à l'envie d'observer une leçon par la fenêtre. Surprise par la professeure, elle s'attend à être grondée, mais en fait c'est tout le contraire : Madame Zaza propose de lui prodiguer ses cours gratuitement, et lui offre même une vieille paire de ballerines.

Madame Zaza donne également un conseil à ses élèves : l'important pour bien danser, c'est de croire à l'histoire que l'on interprète. La nuit suivante, Daphné ne cesse de rêver du prince Casse-Noisette, délivré par la danseuse Clara du sort lancé par le Roi des Souris. Elle rêve tant et si bien que les ballerines - magiques - l'envoient à Enchantia, un monde féérique, où la fée Dragée se morfond : Le Roi des Souris a ensorcelé le prince et l'a transformé en casse-noisette... Daphné décide aussitôt de leur venir en aide !

Clairement destiné à un public de petites filles, cette série utilise toutes les ficelles pour les séduire. En tant qu'adulte, venant de découvrir la série Mes amis de la Forêt Enchantée de Daisy Meadows chez PKJ, j'ai retrouvé de nombreux éléments en commun en lisant Les ballerines magiques de Darcey Bussell : un thème très "fille" (la danse, versus les animaux dans la série pré-citée), une fillette (versus deux) appelée dans un monde magique pour aider ses habitants contre un méchant et ses sbires ; dans les deux cas, le temps se suspend fort opportunément jusqu'au retour, permettant à l'enfant de vivre ses aventures sans jamais inquiéter ses parents par son absence. Et dans les deux cas, les bonus du texte sont faits pour plaire au petit public féminin : un plan du monde enchanté, une planche d'autocollants et des illustrations toutes douces. Ici, on a également un encart sur les positions de danse classique, que les petites filles pourront s'amuser à reproduire même si elles ne suivent pas de cours de danse. On a donc l'impression que les éditeurs se contentent de ré-appliquer à l'envi une recette qui marche.

Mais force est de constater que cela marche : ma fille de six ans a adoré et me tanne déjà pour découvrir les tomes suivants. L'histoire est suffisamment simple pour son âge, mais aussi assez développée pour ne pas paraître trop creuse. Les dessins lui plaisent, et les bonus encore plus. Bref, elle adore.

Parfait pour donner le goût de la lecture à des petites filles entre 6 et 8 ans.