Sabrina Duncan, jeune Écossaise demeurant à Édimbourg auprès de son beau-père marchand, reçoit un appel à l’aide de son grand-père. Celui-ci est gravement malade et souhaite assurer l’avenir du clan avant sa mort. En tant qu’unique héritière des Duncan, Sabrina doit se résoudre à épouser le chef du clan voisin, Niall McLaren, un coureur de jupons qui ne veut pas d’elle et le lui fait bien savoir.
Je n’ai pas vraiment aimé cette romance. La formule est pourtant éprouvée et je ne crois pas vous la spoiler en vous la donnant : une jeune femme et un jeune homme qui s’aiment sans le vouloir, ni même le savoir, et que le destin vient peu à peu réunir pour le plus grand plaisir des lecteurs. L’ennui dans ce cas, c’est cette histoire de mariage arrangé. Sabrina est manipulée, pour ne pas dire harcelée moralement. Elle ne se marie que par devoir à un homme présenté sous un jour très peu favorable qui n’a de cesse de la rabaisser. Même lorsque Niall réalise son amour pour la jeune femme, il se conduit comme un rustre.
Je déplore souvent que les romances historiques soient justement trop déconnectées de la réalité historique, avec par exemple l’omniprésence des relations sexuelles avant le mariage sans grandes conséquences. Ici, on est peut-être dans l’excès inverse : difficile d’accepter chantage affectif et mariage forcé lorsqu’on s’attend à une histoire d’amour. L’enjeu se posait sans doute moins fortement dans les années 1990, lorsque ce roman a été écrit.
Si vous arrivez à passer outre ce point et que vous aimez par ailleurs les romances historiques, Les amants des Highlands pourrait vous plaire. L’écriture de Nicole Jordan est agréable. Sa description des paysages des Highlands, ou plutôt des émotions qu’ils suscitent chez ceux qui y voyagent ou qui y vivent, donne envie de s’y rendre soi-même.
