Larga : un petit village de Moldavie où rien ne pousse, où la misère est omniprésente et où le désespoir règne. La seule issue pour ses habitants est de se rendre vers la mythique Italie, lieu vers lequel se seraient déjà exilés 200 000 de leurs compatriotes, et qui semble même trop belle pour être réelle.
Afin de vivre dans ce paradis sur terre, les habitants de Larga sont prêts aux arrangements les plus terribles comme les plus absurdes : vendre leurs organes, monter une équipe sportive de curling, transformer un tracteur en avion ou encore lancer une croisade.
Ce roman suit les péripéties des habitants de Larga, de Séraphim l’érudit à Vassili le mécanicien désabusé, en passant par Païssi le pope. Ces Moldaves sont loin d’être parfaits, tant ils seraient prêts à vendre père et mère pour se sauver. Pourtant, leur adoration naïve pour l’Italie, leur espoir inconditionnel d’une vie meilleure les rend attachants.
Ce livre se présente comme une succession d’épisodes, presque des nouvelles, suivant tour à tour certains des habitants dans leurs tentatives d’émigration. Certains chapitres prêtent à sourire mais l’ensemble demeure très sombre. La maladie, la mort, la corruption, la dépression, la pauvreté sont omniprésentes.
Selon votre clef d’entrée, vous pourrez donc trouver cet ouvrage comique, déprimant ou les deux à la fois. La fin du récit elle-même est ouverte et peut-être comprise sous ces deux angles, fantasque ou sombre.