Alex n'est pas franchement dans une situation très envieuse, lorsqu'il se réveille sur une plage, après s'y être manifestement échoué avec un voilier. Personne ne répond à ses appels, et Alex semble soulagé lorsqu'il parvient à retrouver ce qui semble bien être un guide de survie. Et même si ce dernier a toujours attiré les moqueries de ses camarades de classe, celui-ci sera tout à fait le bienvenu, sur cette île où la nature semble avoir tous les droits.
Et heureusement, Alex ne restera pas seul très longtemps. Il sera vite rejoint par Charly, un ami un peu bêta qui faisait de la voile avec lui. Un ami qui pourra toujours aider Alex à survivre, même s'il faudra parfois lui expliquer les choses longtemps... Les deux amis en question se promènent sur la plage, histoire de reconnaître au maximum les lieux, et ils vont vite également tomber sur Faiza, une fille calme et pondérée, qui pour le moment est coincée dans ce qui ressemble à un bateau pirate échoué non loin de la côte.
Bien entendu, les deux garçons vont aider leur amie, et ils seront attaqués par une pieuvre géante, qui a l'air de cacher un étrange secret : en lui arrachant un morceau de tentacule, Alex se rend compte que la pieuvre en question a l'air d'être un robot fait de métal ! Et cela lui semble étrange, d'ailleurs, que la fiente de mouette qu'il a reçue sente étrangement l'huile... Bref, les animaux sur cette île semblent bien étranges, n'ayant rien de bien naturel...
Et les bizarreries vont continuer, sur cette île, lorsque les trois compagnons vont s'y enfoncer... D'ailleurs, ils retrouveront bien vite Dieter, un garçon costaud et railleur, qui a toujours fait d'Alex sa tête de turc. Il n'empêche que Dieter pourra vite faire un allié de poids, par une force brute plus important que sa vivacité d'esprit...
C'est Sébastien Mao qui s'est forcément inspiré d'une série comme Lost pour imaginer l'univers de ce premier tome de Island, intitulé Deus ex machina, qui sort chez Bamboo. Le livre sent immédiatement la bonne odeur de l'aventure, en mettant en scène uniquement des enfants. Un livre comme Sa majesté des mouches n'est pas bien loin non plus de cet univers.
Et ici, c'est la débrouillardise qui est forcément de mise. L'occasion sera d'ailleurs belle d'apprendre à faire du feu, à chasser, ou à rendre de l'eau potable : le guide de survie a tout du fameux manuel des castors juniors, et les pages bonus en fin de tome sont parfaitement bienvenues, pour expliquer simplement tout un tas de techniques astucieuses, qui pourraient s'avérer bien utiles lors de longues randonnées en montagne ou en forêt !
Les dessins de Pierre Waltch font ici totalement mouche : c'est beau, mignon, avec des décors et des personnages convaincants et réussis. La mise en couleurs de Sandrine Cordurié est également irréprochable : l'ensemble est d'une grande lisibilité, les personnages sont tous attachants, tout en ayant une personnalité propre ; on sent qu'ils sont complémentaires, et que l'esprit d'équipe sera important.
Bref, un premier tome tout à fait réussi et convaincant, que l'on ne peut que lire et relire, et ce pour toute la famille !
