Raven Kendrick, née des amours d’une noble anglaise en dehors du mariage, cherche à tout prix à plaire à sa famille maternelle. Elle est sur le point de se marier à un membre de la haute aristocratie anglaise, non par amour ou passion, mais parce qu’elle en a fait la promesse à sa mère sur son lit de mort.
Le jour de son mariage, elle est enlevée par l’un de ses soupirants éconduits, Sean Lasseter, résolu à se venger en la violant. Séquestrée dans un club de jeu, elle ne doit son salut qu’au frère aîné de son agresseur, Kell Lasseter. Le jeune homme est prêt à l’épouser pour réparer l’outrage de son frère. Mais comment Raven va-t-elle pouvoir évoluer à nouveau dans la haute société après ce scandale ?
Les chapitres introductifs surprennent par la nature même du sauvetage de Raven par Kell. La solution inventée par Nicole Jordan est inattendue et quelque peu inconvenante. Je ne souhaite pas vous la dévoiler mais je dois dire avoir été un peu choquée par cet ouvrage. Je ne parle pas du contenu érotique qui est très similaire à celui d’autres romances et qui ne pose pas trop de problème : le livre détaille certains actes sexuels, mais cela reste relativement peu présent et même pudique comparé à d’autres types de romances. Ce qui m’a gênée tient davantage à la question de l’acte sexuel consenti ou non. Quand je lis un livre où il est clair que la protagoniste n’est pas en mesure de donner son accord et que le protagoniste masculin du roman en profite, cela me met mal à l’aise.
Heureusement, ce n’est le cas que dans la fameuse scène de sauvetage. Le reste du récit est plus clair sur le consentement plus qu’explicite de la protagoniste. Il n’en reste pas moins que le début m’a un peu échaudée et c’est dommage car le reste se lit très bien. On comprend les tiraillements de Raven entre la promesse faite à sa mère, la peur d’aimer et de perdre sa condition et l’amour qu’elle ressent pour son sauveteur. De même, les dilemmes moraux de Kell sonnent justes. Le passé de Sean lui est tout bonnement abominable, peut-être trop pour une lecture qui se veut légère mais qui, après tout, commence par un enlèvement. Il explique en tout cas pour partie le comportement rustre du cadet des Lasseter.
