En quelques mois à peine, Marjorie est passée du rôle d’une dame de compagnie pour vieilles aristocrates à celui de la sœur du Duc de Lattimer. Alors qu’elle rêve de s’émanciper de la domesticité depuis son adolescence, elle a toutes les peines du monde à s’intégrer dans le cercle fermé des nobles londoniens. Mme Giswell, la dame de compagnie que, par ironie du sort, elle a recruté pour la servir, semble persuadée qu’un bon mariage est possible si elle s’acharne à suivre toutes les règles de l’étiquette au pied de la lettre mais Marjorie n’en peut plus de cette pression insupportable qui pèse sur ses épaules. Lorsqu’elle apprend de son frère est sur le point de se marier dans son domaine écossais, elle saute sur l’occasion pour quitter son train-train londonien et lui faire une visite surprise.
Malheureusement, le Duc de Lattimer ne s’est pas fait que des amis dans son nouveau domaine et Marjorie est enlevée par les jeunes frères de son voisin, le vicomte de Maxton, bien décidés à la livrer aux ennemis du Duc. Mis devant le fait accompli par ses jeunes frères, Graeme, le vicomte, va devoir choisir son camp.
Ce second tome de la série des Héros est tout aussi plaisant que le premier. Là où le premier opus nous emmenait sur les traces du Duc, le second nous fait suivre le destin de sa sœur. Marjorie est une femme intelligente, qui tente d’agir au mieux en toutes circonstances, ce qui la rend aussitôt attachante. Graeme est l’exemple même du héros masculin que j’aime rencontrer dans ce genre de romans : il essaie lui aussi d’agir de manière rationnelle et empathique et ne force pas la main à Marjorie même s’il est intéressé par elle. La présence des jeunes frères ajoute une touche attendrissante au récit.
Cet ouvrage, s’il ne renouvelle pas le genre, nous fait passer un bon moment dans les Highlands et je suis curieuse de découvrir quelle direction va prendre la série maintenant que les deux membres de la fratrie Lattimer sont mariés.