Quand Pierrino se réveille, à bord de l'Aigle des Mers, il est très loin, dans le temps et dans l'espace, de son point de départ. Lors d'une escale dans un archipel proche du Hyundzièn, il y est projeté par Kempo, seul, cependant que le bateau et son équipage poursuivent leur route. Emmené dans une expédition de chasse par le prince héritier, Gorut Ayvanam, il est trahi par ce dernier, et se réveille encore ailleurs.
Senso, ayant perdu la piste de Jiliane peu avant Lyon, y retrouve la Compagnie théâtrale des Deux-Rives, et décide de s'y joindre. Il y rencontre le jeune Alexis, par qui il est très attiré, malgré la désapprobation manifeste de Larché, qui continue à le suivre.
De Jiliane, on ne sait rien explicitement dans ce tome, puisqu'on ne la voit que dans son utilisation de la Carte, qui remplace pour elle les rêves dans lesquels elle revivait la vie de Gilles ou d'Ouraïn.
A mesure que passé et présent convergent, on discerne mieux les liens entre eux, et avec les personnages que nous connaissons depuis le début de la pentalogie. Même si ce tome apporte quelques éclaircissements, les questions se multiplient dans l'esprit du lecteur, notamment quant à l'existence des "créatures magiques" déniée par les géminites, ou quant à la nature des Natéhsin, voire même des jeunes Garance, puisque Pierrino est tombé en igaôtchènzin, et que l'utilisation de la Carte par Jiliane reste un mystère complet. Heureusement, l'autrice distille suffisamment d'informations, et les événements qu'elle décrit sont suffisamment fascinants en soi pour maintenir éveillé l'intérêt du lecteur. Nul doute que le dernier tome répondra enfin aux interrogations, qui se font de plus en plus nombreuses et pressantes.
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