Les Chroniques de l'Imaginaire

Pretty dead girls - Murphy, Monica

Penelope est la présidente d’un club lycéen très sélectif. Les Cygnes blancs ne recrutent que les filles les plus belles, les plus intelligentes, les plus sportives et donc les plus populaires. Elle ne prend pas son poste à la légère et multiplie les réunions et les actions de charité pour se rendre utile à la communauté mais surtout pour préserver l’image de marque de son club. 

Son petit monde vole en éclats lorsqu’une membre du club est assassinée dans des circonstances mystérieuses et que la police soupçonne un membre de son entourage proche. Penelope ne sait que croire. 

L’une des membres des Cygnes Blancs, Courtney, commence à se comporter de manière très inhabituelle. Dans le même temps, un jeune lycéen, Cass, dont le passé fait l’objet de toutes sortes de rumeurs macabres, l’accoste et lui laisse entendre qu’il disposerait d’éléments sur l’affaire. 

Bientôt, d’autres meurtres sont commis. Penelope va devoir regarder au-delà des apparences pour découvrir qui est derrière cette série d’homicides.

Monica Murphy a un style très fluide et facile d’accès. Pretty dead girls se lit sans difficulté à ce niveau. En revanche, il n’en va pas de même pour le reste. Les personnages sont assez peu travaillés. Un exemple : le beau jeune homme mystérieux qui rôde autour de la protagoniste reste mystérieux tout au long du récit. On ne sait presque rien de lui à part qu’il est séduisant. Même les romances de type Harlequin donnent plus de chair à leurs personnages. Lorsqu’ils sont un peu plus fouillés, les personnages adhèrent en tous points à des stéréotypes éculés. Courtney est ainsi une pompom girl blonde et peste.

En réalité, et c’est là que le bât blesse le plus, la plupart des personnages sont représentés comme superficiels, ce qui ne permet pas de se sentir très concernés par leur devenir. Il est possible – notamment au vu de la fin – que Monica Murphy ait voulu dresser une satire de ce milieu, mais celle-ci est bien trop subtile pour rendre la lecture moins pénible pour qui peine à s’identifier aux personnages.

L’intrigue n’est elle-même pas très palpitante : pas d’indice à se mettre sous la dent, des fausses pistes très évidentes, une protagoniste trop passive, qui se laisse un peu mener par les événements.

Cependant, comme je l’ai dit, le style est fluide. Il est également très probable que j’aie passé l’âge du public ciblé par ce type d’ouvrage. L’auteure indique s’être inspirée d’une série, Scream Queens, que je ne connais pas. Ainsi, ce roman a peut-être plus de chances de séduire les fans de la série télévisée que les autres.