Les Chroniques de l'Imaginaire

Conséquences d'une disparition - Priest, Christopher

A l'aube de l'an 2000, pour les jeunes, ce n'est plus le même deal. Sauf pour Ben Matson qui, en parallèle du décollage de sa carrière en tant que journaliste freelance, commence une histoire d'amour avec Lily, Lilian Viklund, une attachée de presse. Leur histoire est belle et remplie de petits moments de joie et de disputes à cause de l'ex-mari de Lily. Mais tout cela va vite devenir anecdotique en septembre 2001 quand Lily doit prendre un avion pour New-York...

Je dois bien avouer avoir dû poser ce livre après une trentaine de pages. Je me suis alors demandé si ce livre serait comme certains Priest à être trop redondant et un peu ennuyeux. Ils ne sont pas tous comme ça mais certains sont vraiment vides.
Et puis, je me suis dit que 330 pages, ce n'était pas grave et me suis motivé pour lire les dernières pages du chapitre en cours. 

Et puis... 

Ce livre est génial ! Je ne peux pas vous parler de l'histoire alors je vais tacher d'analyser le traitement de la théorie du complot. Christopher Priest fait ce que font tous ceux qui se considèrent comme étant des "chercheurs de vérité", ne riez pas c'est vrai ils s'appellent comme ça et c'est pitoyable. Il fait d'une théorie du complot, en l’occurrence le fait que les attentats du 11 septembre sont des attentats faits par les USA pour... je sais plus. Je ne sais pas pourquoi, peut-être avoir la main-mise sur le pétrole. Bref je m'égare. 

Il fait d'une théorie du complot ce qu'une théorie du complot devrait être, à savoir un bon thème pour un livre de SF. Cet auteur est merveilleux. L'intelligence avec laquelle il narre cette histoire est prenante et bizarrement plus logique et complexe et passionnante que la théorie du complot telle qu'elle est raconté sur des vidéos Youtube.

Bref, c'est un vrai plaisir à lire et je ne peux que vous conseiller de lire ce livre mais surtout de vous accrocher et bien retenir les premiers paragraphes. Ah oui, et de faire attention à la mère de Jeanne. Mais je n'en dis pas plus !