Les Chroniques de l'Imaginaire

La sirène de Manhattan (Ekhö monde miroir - 8) - Arleston, Christophe & Barbucci, Alessandro

Yuri Podrov a revendu sa société de messagerie de brèves Les oiseaux bleus. Il pue le pognon.

Pour fêter cet événement, il invite Fourmille au Shaola, le resto le plus huppé de NY. L'occasion d'utiliser ses liquidités à bon escient. Un deal que Fourmille et son agence ne pourront refuser. Un deal comme il n'y en a jamais. Un deal pour rendre à l'Agence Gratule son firmament d'autrefois.

Après l'apéro, un problème. Fourmille se prend pour un sommelier moustachu français. Un crime a été commis dans les caves du restaurant !

Nous sommes déjà au tome huit d'Ekhö monde miroir. Arleston et Barbucci sont productifs et ne traînent pas en chemin. Le premier épisode date à peine de 2013. Cet empressement se transcrit dans La sirène de Manhattan. Arleston va vite. Il carbure. Fourmille et Yuri cavalent de case en case dans une enquête autour d'un décès rapidement suspect.

L'histoire est, nonobstant le monde d'Ekhö toujours aussi farfelu et jubilatoire, sobre, sans beaucoup d'originalité - ce qui n'empêche pas quelques surprises. En comparaison, le voyage à Londres des héros lors de l'album précédent était une vraie perle. Le récit permet, à dessein, au scénariste, puis au dessinateur, d'aller voir chez les monstres qui ravagent régulièrement New York, dont les habitants ne sont pas plus à l'abri dans cet univers.

A ce niveau, Barbucci s'amuse comme un petit enfant et c'est contagieux. Si le scénario est loin de casser trois (ou même deux) pattes à un canard (unijambiste), le dessin de l'Italien est toujours au top. On en prend plein les yeux... et on fait une pause pendant les répétitions de Grace !

En conclusion, ce nouveau Ekhö est un tome très moyen sur le plan de son intrigue. Toutefois, on reste du bon côté du miroir, c'est vif et divertissant.