Ophélie est une jeune Rennaise installée dans une routine confortable. Elle occupe un spacieux appartement avec son chat Eden et son éternel petit ami, Quentin, qui prépare les concours de l'enseignement. Elle-même est à la recherche d'un stage en communication, difficile à décrocher. Elle croit rêver lorsque Pyxis, une entreprise spécialisée sur les mangas, lui propose de venir chez eux. Ophélie va devoir monter à la capitale, trouver un appartement et convaincre sa mère qu'elle prend les bonnes décisions alors qu'elle même l'ignore.
Arthur est un jeune parisien fortuné. Étudiant d'une grande école en finance, il trompe allègrement sa magnifique petite amie, est de toutes les soirées trash et prend de la drogue. C'est sans difficulté qu'il obtient un stage chez Pyxis, une parenthèse dans sa vie de luxe qu'il espère bien faire durer.
Ces deux vingtenaires vont vite se heurter à la réalité de la vie en entreprise mais aussi tout simplement à l'âge adulte. Chacun d'eux va devoir remettre à plat ses aspirations et ses possibilités pour passer ce cap du stage en entreprise.
Samantha Bailly décrit avec brio des situations du monde professionnel que les stagiaires ou leurs tuteurs ont pu vivre eux-mêmes un jour : le recrutement, les responsabilités conférés aux juniors, le jargon d'entreprise, la fausse bienveillance, la vraie compassion...
Le récit est assez rythmé et se lit rapidement grâce à un style d'écriture simple mais efficace. Les personnages principaux comme secondaires sont crédibles même s'ils fleurent la caricature. Ophélie la jeune provinciale timorée, un peu trop gentille, et Arthur le fils à Maman des beaux quartiers sentent un peu le réchauffé. Les deux peuvent agacer par moments, surtout Ophélie supposée être la « gentille » mais qui n'est pas si irréprochable que cela.
Au final, c'est le seul reproche que l'on pourrait faire à cet ouvrage : celui d'être assez attendu et sans réelle surprise. On passe cependant un bon moment avec ces stagiaires.
