Les grands-mères sont toujours de bon conseil. C'est ce que l'on nous répète tous les jours, et c'est ce qui nous énerve au quotidien. Katja Klengel nous le raconte dans cette bande dessinée au format non conventionnel. C'est l'histoire de la relation entre la grand-mère de Lili, et Lili, jeune fille amoureuse, chanteuse de rock et qui croque la vie à pleines dents lorsque... Et bien, lorsqu'un jour rien ne va plus. Et chez qui au final trouve-t-elle refuge ? Chez Rosalie !
Rosalie vit encore chez elle dans les souvenirs de son tendre aimé. Elle ne se remet pas de la disparition de Siegmund, l'homme de sa vie. Elle est acariâtre, s'isole et refuse toute sortie avec son voisin Berndt. Lili ne va pas souvent la voir. Mais la vie de Lili tourne à la catastrophe, son petit copain la trompe, elle n'a pas un rond pour son appartement et se réfugie au final chez sa grand-mère. C'est un compromis, le cœur de Rosalie va mal, elle sera là pour veiller sur elle. Et c'est là que leur relation va changer.
Cette bande dessinée de Katja Klengel est un arrêt sur image sur la relation entre petits-enfants qui grandissent et grands-parents à la veille de partir. C'est une bande dessinée qui se veut réaliste et qui démontre que le bonheur quand on se parle peut se trouver à tout âge. Pas de couleur, les dessins sont parfois tristes mais réalistes, et toutefois dynamiques. Une belle leçon de vie. Quand j'avais ton âge se destine à toute les générations. La couverture est attendrissante. Et que font ces pommes aux pieds de nos héroïnes ?
C'est toujours lorsqu'ils sont partis qu'au final nous en avons le plus besoin et qu'on se dit que nous n'en avons pas assez profité. Il est tellement facile de remettre à demain ou bien un mois plus tard une visite chez ses grands-parents. Ils nous agacent avec toutes leurs bonnes leçons, leurs remarques, leurs incompréhensions de la vie moderne. Mais à quel point peuvent-ils nous manquer pour soigner nos bobos après une chute, nos bobos sentimentaux, pour passer de bons moments autour d'un gâteau confectionné ensemble, pour rendre visite à leurs amis d'autrefois et nous raconter comment était la vie pendant leur jeunesse ! Que de questions non posées et que de phrases non écoutées !
Quels regrets ! Alors chers jeunes, profitez de vos aïeux tant qu'il est encore temps et n'oubliez pas que leur absence sera un grand manque, un grand vide dans votre vie quand ils auront quitté votre monde.
