Cassiopée est à peine de retour dans le village des Myrmes que son fiancé Gabriel est envoyé loin d’elle par leur chef, Soraya. Gabriel a pour tâche officielle de débusquer l’une des espionnes kamkal employée par le père de Cassiopée, l’ennemi juré des Myrmes. Il ne tarde pas à tomber dans une embuscade. Cassiopée refuse de croire à sa mort.
Elle a malheureusement des soucis plus pressants. Un enfant est assassiné dans le village et on ne tarde pas à s’en prendre directement à la jeune fille. Elle doit donc prendre la fuite en compagnie de ses amis et espère retrouver dans le même temps son bien-aimé.
Les lecteurs qui ont raffolé du premier tome des Ailes d’émeraude retrouveront avec joie Cassiopée et sa bande d’amis dans de nouvelles aventures. J’avais pour ma part été quelque peu mitigée à la lecture du premier tome de la série. L’univers, sans être révolutionnaire, a le mérite de mettre en scène des créatures moins utilisées dans la fantasy urbaine, genre duquel s’approche les romans. Les fées dotées de super-pouvoirs apparaissent donc plutôt comme une bonne idée. Ceci reste vrai dans ce second tome.
En revanche, certains aspects m’ayant déplu lors de ma lecture du premier opus ont pris plus d’ampleur dans cette suite. Je garde à l’esprit qu’Alexiane de Lys est une jeune auteure et qu’elle aura tout le temps de s’améliorer, loin de moins l’idée de l’accabler. J’ai cependant été rebutée par des personnages secondaires possédant plus ou moins le même caractère très sardonique et donc assez peu mémorables, d’autres mémorables parce qu’ils sont caricaturaux et peu crédibles, l’inconstance de la protagoniste et de ses principes moraux et son manque de débrouillardise. Je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer de rire devant un des plans des personnages qui n’en est tout simplement pas un. Proposé par le beau Gabriel, il le décrédibilise totalement. Les méchants sont également assez caricaturaux et ne dépareraient pas dans de fameux films d’espionnage des années soixante. À noter que tous les amis de Cassiopée sont beaux et sexy. Sauf un, un pauvre loup albinos totalement dévoué à Cassiopée bien qu’elle le traite comme un rebut, qu’elle ne cesse de s’en plaindre et qu’elle l’appelle « le Débile ». Je dois avouer que tant de mépris m’a presque fait interrompre ma lecture. J’en fais peut-être trop mais ça m’a réellement choquée plus qu’exaspérée.
J’ai conscience de dresser un portrait assez négatif de ce livre. Il a pourtant de bons aspects. Le style d’écriture est assez maîtrisé, à l’exception de dialogues un peu plats. Les scènes d’action sont particulièrement efficaces et très distrayantes ! Peut-être de jeunes lecteurs seront-ils plus à même de passer outre les points négatifs que j’ai cités.