Virginie est une jeune transsexuelle, elle se sent enfermée dans son corps d’homme. Nous suivons son histoire, sa naissance, son enfance et adolescence où elle découvre ce qu’elle ressent, son passage en prison où elle séjourne suite à un cambriolage qui a mal tourné, sa reconversion professionnelle au « Centre », équivalent d'une maison de retraite pour les personnes en fin de vie, où les salariés sont tous d'anciens prisonniers. Tout le long du livre, on rencontre la violence à l’égard des personnes « transgenres » : les viols, les coups, les châtiments corporels, le harcèlement et plus généralement l’incompréhension.
Pour moi, c’est un énorme coup de cœur.
Ce polar est très bien construit, l’intrigue est progressive et l’écriture est « crue ». Le roman est découpé en cinq parties et plusieurs chapitres, ce qui en facilite la lecture. Sur les 4 premières parties, les chapitres sont un coup au passé (la naissance et l’enfance de Virginie) et un coup au présent (sa vie au « Centre »). L’auteur le précise à la fin du livre : seule Virginie a une identité, tous les autres noms propres sont absents et remplacés par des adjectifs, cela donne une autre dimension au livre. Il y a également une grande recherche de l’écrivain sur les « transsexuels », sujet que je ne connaissais que très peu. L’histoire est vraiment prenante, pour dire : je l’ai lu d’une traite et je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
Un petit truc qui m’a dérangée : sur certains chapitres, les dates peuvent porter à confusion (par exemple 2019 alors qu’avant on était sur un jour précis), mais il ne faut pas s’arrêter à ça.
C’est un livre qui traite d’un sujet de société donc je le conseille vivement à tout le monde.
