Le pouvoir corrompt, un pouvoir absolu corrompt absolument. S'il ne fallait citer qu'une maxime pour résumer ce tome 2, ce serait celle-là. Que la chute est belle !
Je ne vais rien vous dire sur ce tome 2, il est à découvrir et ne peut être résumé sans trop en dire sur le premier tome et sa fin.
Par conséquent, j'aimerais revenir sur les thèmes abordés dans les deux tomes. D'abord, j'adore ce second tome. M. Lucazeau, ne faites pas de troisième tome, j'ai dit "second", votre diptyque est parfait comme cela.
Dans la multitude des thèmes abordés ici, plusieurs ont retenu mon attention. D'abord, les Hommes-Chien qui apparaissent très tôt dans le récit et qui sont une belle métaphore du contre-pouvoir des opprimés et de l'asservissement de leur condition. J'ai trouvé ça génial, le fait que les Hommes-Chiens soient personnifiés comme cela. Le chien, étant un compagnon pour l'Homme, est preuve de l'asservissement des animaux à sa cause et à son bien. Les Hommes-Chiens sont ici les instigateurs du soulèvement. Ils ont une vie propre et le fait d'être, comme les Intelligences Artificielles, conscients de leur existence et de qui les a créés, fait que ces personnages sont forts dans le récit.
C'est tout simplement incroyable d'avoir réussi à faire en sorte que le message sur la liberté soit mis en parallèle tout le temps dans le livre par ces personnages. C'est véritablement un pamphlet antithéiste où tous sont conscients du faux-semblant qu'est la religion. J'ai particulièrement apprécié aussi la réflexion sur les Intelligences Artificielles et sur l'importance de celles-ci dans le fait d'effacer petit à petit les frontières qui séparent les IA et les êtres vivants autour d'elles.
C'est brillant dans tout. Je pense sincèrement ne pas avoir lu une œuvre aussi parfaitement écrite.
L'orgasme littéraire a atteint son apogée quand est venue la question de savoir si l'Homme est utile à l'univers. Est-ce que sa place est forcément indispensable à l'Univers entier ? Attention divul'gâchage : NON.
Et ça, comme thème de SF, c'est jouissif. Non, si l'espèce humaine n'est pas la seule trace de vie dans l'Univers, elle n'a rien d'exceptionnel et ça m'a fait un bien fou.
Bref, vous l'aurez compris, il y aurait tant de choses à dire, c'est un chef d’œuvre ni plus ni moins !