Les Chroniques de l'Imaginaire

La mort immortelle (La trilogie trisolarienne - 3) - Cixin, Liu

Une paix nouvelle est retombée, depuis que la civilisation humaine est en mesure d'indiquer précisément où se trouvent les Trisolariens dans l'immensité spatiale. A présent, les deux civilisations discutent et l'Humanité parvient à profiter des avancées technologiques des Trisolariens. Mais pour autant, c'est toujours Luo Ji qui est le gardien de l'Humanité. L'homme surveille les Trisolariens et est prêt à déclencher la forêt sombre...

Mais Luo Ji vieillit, et c'est bientôt Cheng Xin, une jolie jeune femme chinoise, qui prend le relais. Et la passation est justement pour les Trisolariens l'occasion de passer à l'offensive, toujours à l'aide des mortelles gouttelettes qui vont rapidement ruiner les espoirs humains. Cheng Xin, toute nouvelle à son poste, ne déclenche pas la forêt sombre. Une erreur, ou peut-être pas, car le fait de déclencher cela signerait également la fin de la Terre, et d'une partie du système solaire...

En attendant, Cheng Xin est détestée de la plupart des humains survivants, notamment depuis que les Trisolariens ont exigé que les Terriens se rendent tous en Australie, où ils devront vivre parqués, et avec des ressources limitées...

Mais avant d'être à ce poste, c'est justement Cheng Xin qui a eu l'idée d'envoyer un cerveau humain, celui de Yun Tianming, un homme condamné par la maladie, vers les Trisolariens. Contre toute attente, ces derniers ont pu intercepter le cerveau en question, et ont pu communiquer avec lui. Désormais, Cheng Xin représente un nouvel espoir pour les humains, en étant celle qui doit maintenant discuter avec Yun Tianming. Une conversation pleine de contes chinois et de mystères, que les humains vont maintenant devoir décrypter pour se sauver...

La trilogie trisolarienne prend fin avec La mort immortelle, de l'auteur chinois Liu Cixin. On ne ressort pas indemne de ce livre, encore une fois, complètement hallucinant de justesse et de noirceur. Oui, cette trilogie est noire, glauque, surtout avec ce troisième tome : pour toute espèce vivante, il est préférable de rester discret dans l'Univers, histoire de ne pas voir son monde impitoyablement détruit par ceux qui éliminent justement toute vie afin de rester prédominants. Un état de fait qui ne donne pas franchement envie de communiquer avec toute nouvelle rencontre du troisième type...

Liu Cixin fait encore montre de descriptions importantes, dans ce dernier pavé de plus de 800 pages. Un pavé qui n'est d'ailleurs pas sans contenir quelques longueurs et quelques passages difficiles, au travers des nombreuses époques traversées ici. Il est maintenant normal de faire entrer des humains en congélation, pour les faire revivre quelques décennies plus tard, et c'est ce qui arrivera plusieurs fois à Cheng Xin, et à nombre de ses compagnons.

Liu Cixin termine là une trilogie ambitieuse, qui n'est pas sans rappeler l’œuvre d'un certain Isaac Asimov. Certains personnages sont épiques, d'autres plus oubliables, mais on ne se lassera pas de parcourir encore une fois cette riche aventure spatiale, digne des plus grands space operas.