Mia est toujours dans les profondeurs, à tenter de comprendre qui a bien pu vouloir tuer son père. Et Mia a une désagréable impression. Celle que tout l'équipage de ce qui reste de la station, dont son frère Raj, fait tout pour qu'elle soit déconcentrée. Comme si chacun faisait tout pour qu'elle ne puisse pas découvrir ce qui est arrivé à Hari, son père...
Mais maintenant, la station en question vit ses derniers instants. L'eau s'infiltre partout, et la pression est sur le point d'avoir raison de la construction. Alors, tout l'équipage prend position à bord de deux modules, afin de regagner la surface. Mais cela ne sera pas si simple. Les nouvelles en provenance de la surface ne sont pas bonnes : il semble qu'une épidémie, en provenance de Chine, fasse rage en ce moment. La mort noire est pour ainsi dire partout. Et il semblerait bien que l'équipage possède le vaccin, grâce aux travaux de Jérôme sur ses chères petites méduses des profondeurs...
L'occasion est ainsi donnée à Mia de repasser un peu de temps avec tous ces personnages étranges. Une plongée, encore, mais cette fois dans le passé de ces personnages, de leur relation avec Hari, alors que Mia était encore une adolescente, voire même une enfant...
Ce troisième tome de Dept. H est encore une fois l'occasion de se retrouver dans le puzzle sous-marin imaginé et dessiné par Matt Kindt et mis en couleur par Sharlene Kindt. Les réponses se dessinent peu à peu et on comprend également comment vivent les créatures sous-marines présentes dans ces profondeurs. Des créatures bien loin d'être inoffensives, notamment lorsque l'oxygène se raréfie et que les hommes se mettent à délirer à leur proximité.
Les auteurs réussissent à frapper encore un joli coup, au niveau de la narration, en double plan comme cela était déjà le cas dans le tome précédent. Les dessins et les couleurs sont encore une fois de toute beauté, présentant une signature propre à ces auteurs, chose qui est assez rare pour être signalée. Un troisième tome dans la droite lignée de ses prédécesseurs et qui nous fait attendre son dénouement avec impatience.