Etudiante en histoire médiévale, Barbara Pallavicini se rend sur les lieux qui lui semblent importants dans le cadre de ses recherches. Elle pense trouver une inscription mais c'est sur le cadavre d'une jeune femme qu'elle tombe. L'adjudant Randisi est chargé de l'enquête. Grâce à l'aide de Barbara, il va suivre des traces sur lesquelles il n'aurait jamais pensé se pencher : celles de la sorcellerie...
En 1494, Britta de Johannes vit un amour passionné avec un des fils du châtelain voisin. Elle vit seule dans la forêt, lui dans un château fastueux. Ils n'ont rien en commun sinon l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre. Britta est l'objet de rumeurs et de médisances. Son père apothicaire lui a transmis son savoir, mais d'elle, on dit qu'elle est une sorcière. Lorsque l'homme qu'elle aime succombe à une blessure, on l'accuse de sa mort. Elle l'aurait ensorcelé puis empoisonné. C'est une sorcière et la seule issue possible est la mort.
Le roman oscille donc entre ces deux périodes. Le passé explique pourquoi ce territoire d'Italie est l'objet de superstitions et de croyances, le présent s'attarde sur l'enquête. Qui a tué la jeune femme ? Pour quelle raison ? Pourquoi une autre femme a-t-elle disparu ?
L'enquête est vraiment sympathique à suivre. Elle porte vite sur un petit groupe de personnes : les mères respectives, le beau-père... On sait qui ment, mais la raison reste obscure. En remontant dans le temps, Barbara et les carabiniers s'aperçoivent de ramifications familiales, qui pourraient être un élément d'explication du meurtre de la jeune fille. Tout et tout le monde semble lié, qui plus est autour des histoires de sorcellerie. Le lecteur est baladé, tout comme le sont Barbara et l'adjudant. Claudia, sa subordonnée, encore novice et impressionnée par Randisi, fait néanmoins preuve de perspicacité et permet de faire des avancées dans l'enquête remplie de zones d'ombres.
Pour autant, l'histoire de Britta apparaît comme une sous-histoire peu en lien avec l'histoire contemporaine qui nous intéresse. C'est une femme attachante, amoureuse, fière de son savoir, qui va subir les médisances des villageois, la torture et un procès à charge. C'est une bonne histoire, mais ne présentant finalement que très peu d'intérêt pour comprendre le présent.
De ce fait, même si le roman se lit facilement, il manque d'homogénéité.
D'autre part, il y a un peu trop de théâtralité à mon goût dans le comportement des personnages. L'adjudant Randisi est irascible avec Claudia, qui est en pâmoison devant lui ; paternaliste avec Barbara, qui se mêle à l'enquête alors qu'elle n'a rien à y faire. Ce n'est pas toujours crédible.
Malgré ces bémols, il faut reconnaître que Valeria Montaldi propose un roman divertissant et entraînant, qui permet de passer un bon moment de lecture.
Cette page est une version simplifiée pour les robots. Pour profiter d'une version humaine plus conviviale, cliquez ici.
