Verte est une petite fille qui ne rêve que de ressembler à toutes les autres enfants de sa classe, une fille normale quoi. Hélas, sa mère Ursule est une sorcière, et on ne peut rien à ce genre de choses : Verte est une sorcière elle aussi, même si elle n'a encore manifesté aucun pouvoir, au grand désespoir de sa mère.
Si Verte ne s'entend guère avec sa mère, elle apprécie par contre beaucoup sa grand-mère Anastabotte. Au contact de celle-ci, elle va découvrir qu'être une sorcière, finalement, ce n'est pas si nul !
Magali Le Huche adapte en images le roman éponyme de Marie Desplechin (publié en 1996). On y découvre une pré-adolescente qui-ne-veut-pas-être-comme-sa-mère. La sorcellerie finalement n'est qu'un prétexte pour aborder le conflit intergénérationnel, le besoin d'indépendance mais aussi d'amour et de reconnaissance des jeunes.
Le sujet est traité avec rythme et humour, au gré des interactions entre Verte et son entourage, que ce soit sa mère, sa grand-mère ou encore Soufi, la garçon de sa classe pour lequel elle a le béguin. Une histoire qui sonne vraie au niveau des relations entre les personnages, sans en faire trop.
Les dessins ont un style simple, qui ne me convainc pas particulièrement mais met bien en avant les émotions des personnages. Les décors sont souvent oubliés, laissant la case uniquement au personnage qui l'occupe, mais peuvent être assez détaillés quand la dessinatrice s'y met, comme pour l'atelier de travail de la grand-mère par exemple.
Cette BD jeunesse sympathique peut convenir pour tout public à partir de sept ou huit ans.