Les Chroniques de l'Imaginaire

De poudre, de cendre et d'or - Finaz de Villaine, Gwendoline

Eva Greville est envoyée par son employeur, Cartier, à Hyderabad pour un salon automobile où seront exposées les splendeurs de l'époque coloniale, à la fois en terme de voitures et de joyaux. Chacun déplore que doive manquer, dans la collection de ces derniers, la célèbre rivière de diamants nommée L'Oeil de l'Idole, réalisée par le joaillier parisien, mais disparue durant sa livraison au client, le maharadjah de Jaipur.

Or, durant la réception d'ouverture du salon, Eva visite une salle d'exposition normalement interdite aux clients de l'hôtel, et voit un tableau représentant le maharadjah de Jaipur portant le fameux bijou. Celui-ci est si finement représenté qu'elle ne peut s'empêcher de le toucher, s'attendant à moitié au froid des pierres. De façon encore plus surprenante, son contact avec la toile l'entraîne dans une sorte de vortex et elle perd connaissance.

A son réveil, toujours vêtue de la robe de cocktail légère qu'elle portait à Hyderabad, elle découvre qu'elle est sur un bateau ancré dans le port de Bombay, et qu'elle est accusée d'avoir volé L'Oeil de l'Idole. Sa tentative d'expliquer sa mésaventure à Lord Hartford Wesley, le résident de Jaipur, est évidemment reçue avec une totale incrédulité. Avec Georges Rossignol, également employé de Cartier depuis plusieurs années, et qui dit la connaître depuis tout ce temps, et une gouvernante anglaise nommée Rose Showerby, elle est emmenée comme prisonnière afin que le sultan de Jaipur puisse décider de son sort. D'abord furieuse et terrifiée, elle réalise vite qu'elle n'a d'autre solution que de faire contre mauvaise fortune bon visage, en attendant son heure... et que soit peint le tableau qui semble avoir fait office de porte temporelle.

Un roman dont la majeure partie se déroule dans l'Inde de la fin de la colonisation britannique est attirant. Nul doute que la plupart des lecteurs plongeront avec délectation, et sans se poser de question, dans cette histoire. Les décors, bijoux et costumes, fabuleux, sont décrits en détail, les personnages sont typiques et sans complication superflue. En somme, ce roman vous fera passer le temps plus qu'agréablement en vous dépaysant dans les transports ou les salles d'attente.