Les pièces du puzzle sont sur le point de toutes s'assembler, autour de Rose et de sa mystérieuse capacité à se dédoubler... Rose sait maintenant que Gilbert a été tué par son père, Ross Klein, qui a cherché à se venger du meurtre de son épouse, la mère de Rose, et de la soeur jumelle de cette dernière, alors que toutes les trois étaient à la maternité. Et à présent, pour vaincre le sort qui permettra de libérer les trois fantômes de la maison de son père, il va falloir qu'elle pardonne...
Mais le pardon envers Gilbert est bien impossible pour Rose, qui ne peut s'empêcher d'y penser encore et encore. Pour commencer, elle se met à effacer la photo de son père décédé, reçue de l'inspecteur Etchebarne. Un bon début vers le pardon, c'est ce que lui dirait justement son père qui, lui, n'a jamais réussi à pardonner, justement...
Et les choses sont sur le point de bien changer, lorsque Rose apprend par ses collègues du musée que la peinture aux morts, celle d'où sont reprises toutes les mises en scène des récents meurtres, a été peinte par Julius, qui n'est autre que le père de l'inspecteur Etchebarne. Une révélation choc, qui explique bien des choses aux yeux de Rose. Le meurtrier ne peut donc être que Etchebarne, et Rose va le faire se découvrir, en simulant le vol de la dite œuvre, au musée où elle travaille...
Ce troisième tome clôt ainsi la trilogie de Rose, une série qui paraît chez Dupuis, et qui est dessinée encore une fois par Valérie Vernay, sur un scénario de Emilie Alibert et Denis Lapière. L'occasion nous est encore donnée de retrouver ses traits si particuliers, et ses couleurs tout à fait reposantes et adorables. Rose est sur le point de tout savoir du meurtre de son père, mais aussi sur l'existence de son double, après une révélation donnée par ses amis fantômes...
Le récit s'enchaîne encore une fois à un excellent rythme, parfaitement maîtrisé. Les rebondissements sont de la partie, en impliquant au passage les dirigeants du laboratoire Sanophlex, qui n'ont pas hésité à tout mettre en œuvre pour cacher leurs épouvantables crimes auprès de leurs patients. De quoi se rappeler bien des tourments équivalents dans la réalité, entre le scandale du Médiator, ou celui des prothèses mammaires, qui n'a pas encore fini de défrayer la chronique.
Le tome clôt donc de très jolie façon une histoire qui vaut le coup d'être découverte, puis lue et relue. Même si le complot sanitaire et le thriller ne sont pas loin, on ressort de cette histoire reposés, avec une sensation de plénitude. Sans doute grâce aux graphismes qui ont une véritable personnalité. Une excellente série à mettre entre toutes les mains, qui n'hésite pas à croiser des sujets d'actualité avec une dose de fantastique bienvenue !