Jeanne du Marchand est une jeune noble française dont la grossesse imprévue va bouleverser l’existence. Privée d’un enfant qui ne tarde pas à mourir, Jeanne est cloîtrée dans un couvent par son père et doit subir les abus physiques et moraux des religieuses jusqu’à ce que, des années plus tard, la Révolution française éclate.
Elle peut alors s’enfuir et se réfugier en Écosse. Elle croise par hasard le chemin de Douglas MacRae, son amant d’antan, le père de son enfant qui n’est jamais venu la rejoindre.
J’ai lu ce roman avec beaucoup d’appréhension en raison d’une de ses thématiques, la mort d’un nouveau-né. En réalité, s’il est bien question de l’enfant de Jeanne et de Douglas tout au long du récit, celui-ci n’est pas aussi sombre que ne le laisse présager son scénario de départ. Comme tout roman de la collection Aventures et Passions, il s’agit avant tout d’une romance qui n’est certes pas dénuées de dangers, d’interdits et d’opposants, mais qui s’attarde plus volontiers sur les souvenirs des premiers émois amoureux des héros que sur leur passé glaçant. Je ne crois pas trop vous spoiler en vous disant que tout est bien qui finit bien pour nos deux héros.
Ce roman se lit vite et avec plaisir. Le caractère très sombre du passé des héros donne une profondeur au récit que n’ont pas d’autres romans de la collection. L’auteure joue habilement avec nos nerfs – tout pourrait être résolu en une minute sans les non-dits entre les personnages – mais c’est pour mieux nous satisfaire avec le dénouement final.
J’ai également apprécié le point de vue pour le moins décalé sur la Révolution française : la plupart des romances historiques mettent en scène les riches et les nobles et, au vu de sa période temporelle, celle-ci s’épanche volontiers sur les nobles français en exil. Il s’agit d’un élément sur lequel je n’avais jamais trop réfléchi à titre personnel et qui m’a divertie.
