Les Chroniques de l'Imaginaire

Atrail (Atrail - 1) - Taniguchi, Goro & Higushi, Akihiko

Une maman, des camarades, des journées bien planifiées... Tel était le quotidien d'Iori Shijima, un lycéen ordinaire qui ne rêve que d’une vie bien organisée, réglée, quitte à être excessif. Mais c'était sans compter sur l'apparition soudaine dans le ciel de "l'Atrail", un mystérieux objet cubique qui viendra bouleverser sa vie. Pris dans une tempête de révélations sur sa personne, Iori va devoir faire face à des défis qui le dépassent et sauver le destin de l'humanité.

Atrail nous plonge dans un Japon qui semble normal, auprès d'un adolescent classique. Entre sa mère, ses amis et les études, Iori Shijima est un lycéen qui n'aspire qu'à une chose : vivre un quotidien parfaitement normal, si bien qu'il règle tout dans sa vie. Son souci d’organisation est poussé à l’extrême. En effet,  il a même prévu la date de son futur mariage. Il fait tout pour ne pas attirer l’attention des autres, pour rester anonyme.

Et pourtant va arriver un événement que tout le monde semble-t-il attendait. Tout le monde sauf Iori : le jour de l’épilogue. Des vaisseaux spatiaux arrivant dans le ciel ainsi qu’une sorte de cube géant nommé "Atrail" vont tout changer.

Et c’est ainsi que le lycéen perd toutes ces certitudes. Sa ville est-elle réellement Tokyo ? Pourquoi sa mère est-elle si étrange ?

J'ai beaucoup apprécié ce manga de Goro Taniguchi, qui a story-boardé de nombreuses séries de science-fiction dont notamment la franchise Gundam. Atrail est un récit axé sur la thématique de la perception du réel qui fait penser à certains classiques de Philippe K. Dick.

Ce récit commence comme une tranche de vie classique. L'histoire dérive rapidement en plongeant Iori dans une aventure improbable où il va vite découvrir la vérité sur ce monde et sur lui-même. Ce qui est arrivé à la Terre cent trois ans auparavant, le rôle de l'Atrail, ses origines et les espoirs qu'on fonde en lui. Je ne veux pas en dire trop pour vous laisser découvrir les rebondissements par vous-même.

Le personnage principal m’a fait pensé au héros du film Truman Show qui vivait aussi une vie bien rangée avant de se rendre compte que tout le monde autour de lui jouait un rôle. Malgré tout, je trouve quand même quelques éléments illogiques dans le scénario de l’auteur, comme par exemple quand deux personnages ennemis qui étaient sur le point de s'entretuer se retrouvent à manger des gâteaux à la même table deux pages plus loin.

Servi par un dessin très standard mais également très soigné, Atrail s'offre un début à la fois étrange et intrigant. On se demande vraiment comment les choses vont évoluer par la suite. Doki-Doki livre une édition de qualité avec quatre pages couleur sur papier glacé, et une traduction fluide et vivante de Ryoko Akiyama. Un manga à conseiller.