Delanay Wright est une jeune journaliste télévisée à la carrière prometteuse mais profondément traumatisée par son adoption illégale à quelques heures de vie, orchestrée en échange de plusieurs milliers de dollars. Spécialisée dans les reportages sur les affaires de meurtres, elle acquiert la conviction au cours du procès de Betsy Grant que celle-ci n’a pas assassiné son mari, le docteur Edward.
Alvirah Meehan, ancienne femme de ménage récemment devenue millionnaire, s’est prise de passion pour la résolution d’enquêtes policières. Lors d’une de ses enquêtes, elle s’est prise d’affection pour Delanay et décide de l’aider à retrouver sa mère biologique.
Jon Cruise est journaliste pour le Washington Post et enquête sur les réseaux de dealers d’opiacés et autres anti-douleurs. Lorsque le fils de Lucas Hawkins, fameux réalisateur de documentaires, fait une overdose, la célébrité lui demande de bien vouloir enquêter sur son fournisseur. Jon compte également bien profiter de son passage à New-York pour conquérir le cœur de Delanay.
Très vite, les fils de leurs enquêtes respectives vont s’entrecroiser. Une grande partie de cet ouvrage se concentre sur le procès à proprement parler de Betsy Grant. On voit défiler une galerie de témoins et le rythme est donc au départ un peu répétitif car on revit plusieurs fois d’affilée la soirée précédant le meurtre et le matin de la découverte du corps. Heureusement, les scènes de procès sont entrecoupées de passages moins monotones consacrés aux enquêtes respectives de Delanay, Alvirah et Jon. Petit à petit, le rythme s’accélère donc à mesure que le procès progresse et que l’étau se resserre auprès de l’assassin. Sans s’en rendre compte, on se laisse donc peu à peu happer par ce roman.
Il s’agit ici moins de découvrir la vérité sur les différentes enquêtes que d’assister enfin au moment où tous les éléments vont se mettre en place. Le mystère n’est donc pas au cœur du récit. D’ailleurs, le lecteur connaît l’identité des parents biologiques de Delanay dès le prologue et peut logiquement déterminer les coupables dès le milieu du récit.
Malgré un début quelque peu décevant, je me suis laissé séduire par Le temps des regrets et surtout par le personnage de Betsy, si vulnérable. Je le conseille à tous les amateurs de romans policiers qui ne sont pas dissuadés par le fait de connaître le fin mot de l’histoire avant les personnages et à ceux qui apprécient les scènes de procès.