Célia Killbride, experte en bijoux, est en croisière sur le Queen Charlotte où elle est chargée de donner une conférence. Elle accueille cette escapade avec plaisir, elle qui, un mois auparavant, a vu débarquer le FBI à la répétition de son mariage et son fiancé inculpé pour escroquerie. Elle déchante quelque peu lorsqu’elle se rend compte qu’elle connaît certains des passagers.
Alvirah et Willy Meehan forment un couple de jeunes retraités fortunés. Après avoir travaillé toute leur vie comme femme de ménage et plombier, ils ont eu la joie de remporter quarante millions de dollars à la loterie. Ils comptent bien en profiter, raison pour laquelle ils se sont également embarqués sur le Queen Charlotte.
Ted Cavanaugh, fils d’un célèbre ambassadeur et avocat, s’est rendu sur le Queen Charlotte avec un but précis : convaincre l’une de ses riches passagères, Lady Emily Haywood, de restituer son collier d’émeraude à son pays d’origine, l’Égypte. Malheureusement, la vieille dame est assassinée et son collier disparaît. Le jeune homme ne va donc pas tarder à faire partie de la liste des suspects, tout comme Célia Killbride en raison du sombre passé de son ex-fiancé. Il faudra tout le talent d’Alvirah, amatrice d’enquêtes policières, pour démasquer le meurtrier.
Outre les personnages présentés ci-dessus, le roman comporte bon nombre d’autres figurants. La première dizaine de chapitres nous les présente et expose les motifs de leur présence sur le paquebot. On s’y perd un peu au début mais, heureusement, l’intrigue se concentre bien entendu sur certains et on finit par se repérer plus clairement.
Le début de roman est donc un peu longuet. Le meurtre tant annoncé ne survient qu’au milieu de roman et, même avec quelques péripéties, le récit peine ensuite à prendre plus de vitesse. Et ce d’autant plus que l’identité du meurtrier apparaît comme assez évidente. Cette enquête se double également d’une romance, malheureusement assez bâclée.
L’histoire est sauvée par le style de l’auteure, toujours agréable à lire, et par quelques personnages sympathiques. Je pense notamment au couple Alvirah et Willy Meehan, que l’on retrouve dans d’autres romans de Mary Higgins Clark, comme ceux de la série Under Suspicion.
Noir comme la mer est loin d’être le meilleur cru de l’auteur. Toutefois, il s’inscrit dans une tradition de meurtres sur l’eau, qui a ses amateurs, et reste très facile à lire.
