Les Chroniques de l'Imaginaire

Le cardinal (Givre - 3) - Vigne, Jean

Princesse Erika, redoutable vampire, a été dépêchée à Paris par le Conseil de l’Est pour tuer Ange Bernier, policière récemment transformée. Les compétences martiales de son adversaire la font changer d’avis. La vampire a en effet des projets personnels, qui impliquent la présence de femmes vampires à ses côtés mais aussi le réveil du cardinal Richelieu, nécromancien maintenu en vie par du sang vampirique.

Pendant ce temps-là, au Japon, Ebiko, membre d’un clan de chasseurs de vampires, est aussi en mission. La jeune femme est à la recherche des membres du Conseil de l’Est pour les détruire.

Le tome 3 de la série reprend les ingrédients de ses prédécesseurs : de l’action, du sang et des vampires prêts à en découdre dans un décor essentiellement parisien. 

Ce volume-ci suit plusieurs personnages en parallèle : Ange et sa nouvelle comparse, Jillian ; le cardinal et son domestique ; Ebiko et bien sûr Princesse Erika. Les aventures de la division Givre tournent quant à elles vite court sans la présence d’Ange à leurs côtés, au point où on peut se demander pourquoi cette équipe donne son nom à la série. 

Si le commissaire et le ministre de l’Intérieur semblent bien avoir un plan concernant les vampires, on ne les croise qu’une fois dans ce tome. L’intrigue s’épaissit surtout autour de Princesse d’Erika et avec l’introduction du personnage d’Ebiko.

Le cardinal et… le petit-fils d’un célèbre envahisseur venu de l’Est viennent compléter la panoplie de méchants. Je ne suis pas sûre de savoir s’il s’agissait ou non d’un trait d’humour. En tout cas, leur présence rend l’atmosphère du livre moins pesante et plus comique car un peu cliché. Il m’a aussi semblé que le caractère et les motivations de certains personnages avaient complètement changé depuis le tome précédent, ce qui m’a un peu décontenancée. Nul doute que le tome suivant apportera quelques réponses à ces évolutions.

Sur une autre note, la couverture, réalisée par Mina M. et représentant Princesse Erika, est très élégante. Sa composition est soigneusement choisie : comme sur les couvertures des tomes précédents, on distingue même la Tour Eiffel en arrière-fond. Je la trouve un cran au-dessus des couvertures, déjà réussies, des deux premiers tomes en raison d’un choix de couleur particulièrement percutant.

Dans la lignée des tomes précédents de la série, Le cardinal saura plaire aux fans de scènes d’actions sanglantes et d'urban fantasy décalée.