Robert est le maire d'Amsterdam. Il est heureux, il aime sa vie, sa femme Sylvia, leur fille Diana. Tout va bien pour lui, jusqu'au jour où, lors d'une traditionnelle soirée officielle, il surprend sa femme en train de rire avec son premier adjoint, un homme pourtant effacé et sans intérêt.
Dès lors, Robert va épier sa femme, persuadé que celle-ci a une liaison avec le fade adjoint. Mais comment interpréter le fait que sa femme n'ait pas du tout changé ? Que son quotidien soit toujours le même ? Le fait-elle sciemment pour que son mari ne se doute de rien ?
L'obsession de Robert va se nicher dans les moindres détails. Il va tout éplucher, tout en essayant de continuer à vivre comme si tout allait bien.
Pratiquement au même moment, ses parents, fringants nonagénaires, lui annoncent qu'ils ont décidé de mettre fin à leurs jours, pour ne pas devenir des poids pour leur fils unique lorsque la déchéance s'installera.
Comment va-t-il réussir à gérer tout cela ?
C'est un roman que j'ai d'abord trouvé très bavard. Robert parle à la première personne et ses pensées suivent des circonvolutions parfois compliquées, ne s'arrêtant jamais. Puis on s'habitue à sa logorrhée, à ses analyses fines et sensées.
En fond de décor, la ville d'Amsterdam, sale, ses administrateurs pas toujours innocents. En phrases subtiles, Robert se dévoile très légèrement et nous fait comprendre qu'il n'est pas tout blanc non plus. Il garde de nombreux mystères, comme les véritables prénoms de sa femme, étrangère, et de sa fille. On ne saura pas non plus de quelle origine est sa femme. Au lecteur de deviner.
C'est un roman agréable à lire, d'une écriture toute en finesse et subtilités. La fin m'a un peu laissée sur ma faim, les mystères se sont épaissis, et je n'ai pas compris pourquoi la situation entre Robert et sa femme avait évolué ainsi. Je n'ai peut-être pas assez bien lu entre les lignes...