En 1564, Nicolas rédige une lettre d’adieu à sa mère lorsqu’il entend les pleurs d’une femme résonner près de lui. Promis à une mort certaine, le chevalier se sent bientôt disparaître pour aller à la rencontre de la mystérieuse pleureuse.
En 1988, une jeune Américaine, Marian, est en vacances en Angleterre avec son petit ami Robert et sa belle-fille, Gloria, une petite peste de treize ans qui sème la zizanie dans le couple. La pré-adolescente réussit si bien à faire passer Marian pour l’horrible marâtre qu’elle n’est pas que Robert la quitte et la laisse en plan dans ce pays étranger.
L’auteure, Jude Deveraux, a fait des recherches poussées sur l’époque de Nicolas et cela se voit clairement tout au long du récit. L’arrivée de Nicolas au XXe siècle est tout à fait comique. Malheureusement, cela m’a plus fait penser aux Visiteurs – dont les films n’existaient d’ailleurs pas encore lors de la parution de cet ouvrage – qu’à quelque chose de vraiment romantique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces passages sont divertissants et confèrent un caractère attendrissant aux deux protagonistes.
Le milieu du récit voit l'arrivée d'un retournement de situation, l’action se déplaçant au XVIe siècle. Le ton du roman change aussi et devient bien plus sérieux, ce qui s’explique aussi par le fait que les enjeux sont bien plus grands pour Marian et Nicolas. La fin m’a paru un peu facile au vu de toutes les difficultés rencontrées par les protagonistes jusqu’alors mais elle s’avère malgré tout très satisfaisante.
Contrairement à d’autres romances des années 1980, Vint un chevalier n’a pas pris une ride ! Marian parvient à être à la fois vulnérable et tenace. Elle s’émancipe même durant l’ouvrage pour devenir une femme plus forte, plus indépendante. À l’inverse, Nicolas apprend à écouter ses émotions et s’affranchir de certaines des contraintes sociales de son époque.
Les adeptes de romances sur fond de fantastique et de voyage temporel raffoleront de ce roman. Enfin, bien que faisant partie d'une vaste série autour de la famille Montgomery, ce roman peut se lire indépendamment des autres ouvrages sans aucun problème.