Au Pays imaginaire, les enfants sont toujours rois, comme dans les célèbres histoires de J.M. Barrie. Peter Pan, qui descend du Peter Pan que l'on connait, ne grandit toujours pas, sauf dans sa tête. Il apparaît très mature et s'applique à épouiller tous les enfants, les libérant ainsi de leurs soucis et mauvaises pensées.
Il prend du bon temps avec la fille du chef indien mais regrette Wendy, qui a décidé de rentrer chez elle. Il cherche son ombre, partie s'isoler sur un bout du territoire. Le crocodile au ventre qui fait TIC TAC et le capitaine Crochet sont également dans les parages. Tous les éléments que nous connaissons sont bien là, nous les retrouvons disséminés aux quatre coins de ce conte revisité avec une poésie et une maîtrise du langage enchanteresses.
L'histoire en elle-même n'est pas ce que nous retiendrons. Ce sont plutôt les états d'âmes de Peter Pan et ses réflexions sur la vie qui éclairent le récit. Il y a de nombreux jolis passages, teintés de mélancolie, qu'on aimerait ne pas oublier. Il y a aussi l'effet nostalgie, un côté madeleine de Proust, qui nous ramène à notre enfance en se remémorant des détails du conte originel que nous avions oubliés.
Un court récit intense de par sa beauté et son onirisme.
Une lecture à savourer lentement pour en apprécier tous les reliefs.
Un très bel hommage aux histoires de J.M. Barrie.
