Fille illégitime du roi anglais Édouard IV, Clarissa est envoyée en Écosse afin de donner un fils au roi Jacques III d’Écosse. Or, en 1487, la fronde gronde dans le royaume. Les clans écossais souhaitent mettre un terme au règne de leur souverain.
Broen MacNichols est un opposant acharné à Jacques III : son père a été assassiné par un clan rival, de même que la femme qu’il convoitait, et pourtant le roi n’a pas daigné lui accorder une audience et encore moins rendre justice. Ce laird du comte de Sutherland est donc dépêché par ses pairs pour enlever Clarissa. La jeune fille est loin de se laisser faire et bien vite son insolence va conquérir le cœur du Highlander.
J’ai trouvé la base de cette histoire extrêmement confuse pour quelqu’un s’y connaissant malheureusement un peu trop en histoire de l’Écosse. L’idée que Jacques III cherche à faire annuler son mariage, alors qu’il était veuf, pour déshériter ses fils, alors qu’il adorait son cadet, pour avoir un héritier du sang d’Édouard IV, qu’il détestait et dont la mort inopinée lui a été salutaire… est pour le moins alambiquée. Mais trêve d’histoire écossaise ! Je ne crois pas qu’on s’attende à trop de réalisme dans une romance de toute manière. Cela m’a pourtant passablement refroidie car le vernis historique est omniprésent dans les premières pages.
Les amoureux des joutes verbales incisives apprécieront fortement cet ouvrage. En effet, les deux protagonistes n’ont pas leur langue dans leur poche et ne perdent pas une occasion pour se défier. Certains propos sont un peu clichés : « Je suis un Highlander, et j’en suis fier ! » mais cela apporte une touche d’humour au récit, sans réellement le desservir. Clarissa est une jeune fille un peu rebelle et sympathique, qui bien sûr tombe sous le charme de son ravisseur. J’ai moins apprécié le personnage de Broen, qui n’écoute que son désir, sans tenir compte des conséquences que cela implique pour la jeune femme. On ne peut donc pas vraiment dire que c’est une histoire d’amour dans un premier temps.
Heureusement, la seconde partie du roman devient plus romantique. Elle permet également l’introduction de nouveaux personnages, des clans Grant et Sutherland, qui redonnent un peu d’énergie et de piment au récit. Le rythme du récit s’intensifie même avec un brin de tension dramatique et d’action, qui conclut joliment l’ouvrage.
Pour résumer, Captive de ses passions est une romance inégale mais qu’apprécieront les adeptes de héros sarcastiques, de désir naissant et de rivalités politiques.
