Gen Suda a décidé d’intégrer un lycée loin de ses parents. Il va devoir vivre dans de la famille éloignée, qui entretient un temple et à qui il avait déjà été confié tout petit.
Le temple est spartiate mais il retrouve avec plaisir Chion, jeune fille un peu plus âgée que lui qui y vit seule avec sa grand-mère. Malheureusement, la gestion du temple est trop lourde pour les deux femmes et des mesures drastiques s’imposent.
Les premières pages surprennent par des paysages et décors somptueux, lumineux et aux couleurs étourdissantes. Très vite, on passe bien sûr au noir et blanc mais les dessins restent clairs et précis et les mises en scène travaillées. On déplorera peut-être le choix de faire des gros plans sur certaines parties de l’anatomie de Chion, qui rompent avec l’atmosphère très poétique de l’ouvrage et n’apportent pas grand-chose. Les amoureux des chats seront peut-être également déçus de ne pas en voir beaucoup déambuler dans le temple, malgré un titre, une couverture et des premières pages prometteurs. On voit un peu plus le chien de la famille, au demeurant très mignon.
La relation entre Chion et Gen est intéressante. Gen, qui désirait tant s’affranchir de ses parents, comprend vite qu’il va devoir faire sa part du travail. Loin d’être moralisatrice, Chion est déjantée et n’hésite pas à lui faire des farces et il se pourrait bien qu’il y ait plus que de l’amitié entre les deux jeunes gens. Cela n’en rend que plus amers les choix qu’elle doit effectuer pour sauver le temple.
La fille du Temple aux Chats est un manga « tranche de vie » très doux et contemplatif, qui plaira aux lecteurs à la recherche d’une romance un peu lente et de beaux décors réalistes.