À dix-huit ans, Towako va enfin se marier et rencontrer son fiancé, Yûga, à qui elle est destinée depuis l’enfance. Les membres de sa famille doivent en effet épouser une personne du sexe opposé née exactement le même jour du même mois de la même année à la même heure et ne jamais l’avoir rencontré auparavant.
Le jour venu, Towako découvre Yûga ligoté à un pilier. Le jeune homme ignore la raison de son enlèvement et se rebelle totalement à l’idée du mariage lorsqu’il est mis au courant. De son côté, Towako réalise que son fiancé n’est peut-être pas le prince charmant qu’elle avait idéalisé et commence à douter elle aussi. Malheureusement pour les deux jeunes gens, ils sont enfermés dans un bâtiment, ce qui doit leur permettre, selon la tradition, d’apprendre à s’entendre.
Je n’ai pas été séduite par les choix esthétiques de ce manga. Les personnages ont des traits très anguleux. Les décors sont réduits à leur strict minimum. Au lieu de cela, les cases sont remplies de fioritures (fleurs, brume, rubans) lors des flashbacks, ce qui donne une impression de lourdeur.
Je m’attendais en revanche à une histoire beaucoup plus mièvre. Or, la situation n’a rien de comique ou de très romantique, du moins au commencement. Yûga est un jeune homme cynique, absolument opposé à ce mariage. Towako est elle complètement endoctrinée par sa famille et a du mal à s’affranchir de leurs préceptes. Elle souffre aussi d’un profond sentiment de solitude et ne peut renoncer à son rêve d’être aimée par quelqu’un. Malgré ces obstacles, c’est bien à l’éclosion d’une histoire d’amour qu’on assiste mais tout va très vite entre eux deux, trop peut-être.
Finalement, si on n’a pas le temps de s’ennuyer, la relation entre Towako et Yûga aurait gagné à être travaillée plus en profondeur et non précipitée.