Les Chroniques de l'Imaginaire

La rédemption de Campbell (La fierté des Highlanders - 3) - Cullen, Sharon

Cait Campbell vit à la lisière des terres du clan, aussi éloignée qu’elle le peut de son laird, Iain Campbell. Veuve depuis quatre ans, elle en veut toujours au laird pour la mort de son mari, John, victime d’un tir ennemi. La jeune femme ne vit cependant pas en recluse. Elle met ses talents de guérisseuse à disposition de tous, qu’ils soient membres du clan Campbell, tuniques rouges ou réfugiés jacobites. Bien entendu, la cohabitation de ces différents groupes ne se fait pas sans risque et Cait doit soigneusement cacher le fait qu’elle héberge des jacobites aux troupes anglaises.

Iain Campbell a promis à son ancien capitaine John de prendre soin de sa veuve. Cependant, la jeune femme refuse son aide et se livre à des activités dangereuses qu’elle refuse de cesser. Le jeune laird, qui n’a pas l’habitude d’être défié, est donc bien désemparé et ce d’autant plus que la jeune femme le croit, à tort, de mèche avec les Anglais.

La rédemption de Campbell est une romance s’inspirant de la lutte entre Anglais et Écossais et des querelles de succession au trône britannique, une thématique très en vogue pour les romances écossaises. Contrairement à d’autres toutefois, les deux protagonistes de la romance sont cette fois écossais et représentent chacun une forme différente de résistance à l’occupation anglaise : la résistance passive pour Cait, l’espionnage pour Iain. D'autres personnages adoptent encore d’autres positionnements, comme la violence ouverte. En outre, tout n’est pas noir ou blanc. Certains hommes ne se comportent pas de manière honorable tandis que d’autres le font et ce qu’ils soient Anglais ou Écossais. Le roman n’hésite d’ailleurs pas à dépeindre certains personnages sous un jour favorable ou défavorable en première intention pour retourner la situation par la suite. Cette thématique est donc relativement bien traitée grâce à ces différentes nuances tant dans les prises de position politiques que dans les attitudes des personnages. 

Toujours en raison de sa thématique, l’auteure parvient sans mal à instiller une bonne dose de suspense et d’action dans son récit. On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de cet ouvrage ! 

Le pendant négatif de cette omniprésence du conflit anglo-écossais se situe du côté de la romance. Celle-ci apparaît comme un peu plus expédiée même si elle reste au cœur du récit. Les moments que les deux protagonistes passent ensemble sont en effet très souvent interrompus par le reste de l’action et en pâtissent donc. De plus, Sharon Cullen fait aussi le choix d’explorer les relations familiales de Cait, qui est donc mieux dépeinte que Iain.

Pour résumer, La rédemption de Campbell est une romance qui fait la part belle à l’action et plaira à ceux qui n’aiment pas s’ennuyer à la lecture d’une romance. Ce roman peut se lire indépendamment des autres tomes de la série, même si l’auteure fait quelques références à des événements survenus précédemment.